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© AFP/Philippe Merle
L'attaquant de Monaco Radamel Falcao
, blessé, est évacué sur civière, lors du match de Coupe de France contre Chasselay, le 23 janvier 2014 à Lyon
Le déplacement dimanche de Marseille, club où le climat est devenu exécrable, à Monaco, où l'ambiance est plombée par l'annonce de la blessure de Falcao, clôturera la 22e journée de L1 par un duel entre deux équipes en pleine tempête.
Entre la rupture d'un ligament croisé du genou gauche de Falcao et les violentes attaques de supporteurs marseillais contre leurs joueurs et leur entraîneur, Monaco et l'OM ont, bien malgré eux, fait l'actualité ces derniers jours. Sans que l'annonce de la fin du conflit entre l'ASM et la Ligue ne suffise à l'égayer.
Sur le Rocher, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev a donc vu son attaquant vedette aux 15 millions d'euros de salaire annuel gravement blessé lors d'un banal match de Coupe de France, contre une équipe de CFA. L'émoi a été considérable en Colombie, où Falcao, qui ne possède désormais qu'une infime chance de disputer le Mondial, est adulé.
Sans sa recrue phare, absente jusqu'à la fin de la saison, Monaco n'est d'ailleurs plus tout à fait aussi attractif, ni tout à fait aussi compétitif.
Malgré une ambiance feutrée, à la direction du club de la Principauté on fulmine. Si la blessure fait partie des aléas sportifs, certains ont du mal à comprendre pourquoi Falcao a joué contre Chasselay.
Ranieri fragilisé
Claudio Ranieri a eu beau s'en expliquer en interne, comme auprès des médias européens et sud-américains, précisant que la décision avait été prise en commun accord avec le Colombien et que cela entrait dans son programme de reprise de rythme: la pilule passe mal et le technicien italien en est fragilisé.
Les joueurs ont également conscience de la perte sportive que représente la blessure du "Tigre".
"C'est dur de perdre un grand attaquant, un leader et un meneur d'hommes", explique ainsi le jeune international français Geoffrey Kondogbia.
Lui et ses coéquipiers devront se passer de celui qui attirait la couverture médiatique, qui supportait la pression. Désormais, Rivière, Ocampos et autres Martial seront en première ligne, avec une obligation de réussite. "Même si c'est dur, nous avons un effectif de qualité", assure encore Kondogbia.
Cette tension monégasque, teintée d'incertitude sportive, n'est pourtant rien à côté du climat glacial qui s'est installé à Marseille, devant le spectre d'une saison ratée.
La direction du club n'a pas apprécié l'humiliation en Coupe de France à domicile contre Nice (5-4), après l'élimination par Lyon en Coupe de la Ligue (2?1). Le président Vincent Labrune a d'ailleurs vertement interpellé son équipe après le match.
Peu après, sur internet, un groupe de supporteurs, les South Winners, a violemment appelé au harcèlement des joueurs, qu'il a traités de "sous-hommes".
Anigo meurtri
La situation a encore empiré quand vendredi, un tag outrancier hostile à José Anigo a été découvert sur les murs en face du centre d'entraînement de la Commanderie.
L'entraîneur marseillais, meurtri par ce message évoquant la mort de son fils, tué par balles le 5 septembre dans les quartiers nord de la ville, devrait d'ailleurs porter plainte pour "provocation à la haine et injure publique".
Dans cette ambiance malsaine, les Olympiens n'ont qu'une chose à faire: se concentrer sur le jeu. Ils n'ont plus que le championnat pour sauver leur saison.
© AFP/Jeff Pachoud
Le gardien de Marseille Steve Mandanda
avant le match de Ligue 1 contre Evian/Thonon, le 12 janvier 2014 à Annecy
Une défaite dimanche les repousserait à 15 points de Monaco. Mais le capitaine Steve Mandanda pense toujours au podium. Après ce déplacement à Monaco, l'OM recevra d'ailleurs trois fois (Valenciennes en match en retard, Bastia et Toulouse).
"J?y crois, lance Mandanda. Si, au bout, nous décrochons la troisième place, c'est ce que tout le monde retiendra (...) Notre objectif est clair: montrer un visage différent (des dernières rencontres, ndlr) face à une équipe fragilisée par la perte de Falcao".
Résultats de la 22e journée de la Ligue 1 de football:
vendredi
Lille - Rennes 1 - 1
samedi
Guingamp - Paris SG 1 - 1
Ajaccio - Sochaux 1 - 1
Montpellier - Nice 3 - 1
Nantes - Reims 0 - 0
Valenciennes - Lorient 1 - 1
dimanche
(14h00) Lyon - Evian/Thonon 3 - 0
(17h00) Bordeaux - Saint-Etienne
(21h00) Monaco - Marseille
. reporté
Toulouse - Bastia