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© AFP/Jean-Christophe Magnenet
Les joueurs de Monaco célèbrent leur titre de champion de France de Ligue 2 après leur victoire (2-1) contre Le Mans au stade Louis II à Monaco le 17 mai 2013
Monaco a obtenu mardi de la commission d'appel de la Fédération (FFF) l'annulation de son retrait de deux points ferme, décidé en première instance, mais disputera un match à huis clos le 23 août contre Toulouse.
L'épée de Damoclès disparaît, et l'ASM conserve bien ses trois points au classement de L1 de la saison 2013-2014, conquis à Bordeaux samedi dernier avec une victoire 2-0.
C'est un énorme soulagement pour le club de la Principauté, considéré comme l'un des deux grands favoris au titre avec le PSG. Monaco, promu de L2, a investi quelque 150 millions d'euros depuis janvier 2012 et l'arrivée aux commandes du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, attirant notamment le très convoité buteur Falcao et des joueurs confirmés ou en devenir (Moutinho, Toulalan, Ricardo Carvalho , Abidal, Rodriguez, Isimat-Mirin...).
A la veille de leur audition par la commission d'appel mercredi, certains dirigeants monégasques s'étaient donné comme objectif de voir les deux points ferme de retrait finalement assortis de sursis. De ce point de vue, la décision va au-delà de leurs attentes.
Monaco abandonne son recours
Le club du Rocher s'est donc dit "satisfait" et "a décidé de s'en tenir à cette décision de la commission supérieure d'appel et de ne pas la contester".
"En conséquence, le club se désiste de son recours devant le CNOSF", ajoute-t-il dans son communiqué. Il avait, en effet, saisi le Conseil national olympique et sportif français (CNOSF) en fin de semaine dernière avant même l'annonce de la décision de la commission d'appel, ce qui rendait ce recours juridiquement fragile.
Il avait fait cette demande de conciliation auprès du CNOSF après la lourde sanction édictée en première instance par la commission de discipline de la Ligue (LFP), pour des faits survenus lors du match Monaco-Le Mans (2-1) comptant pour la 37e journée de L2, le 17 mai.
Elle avait reproché au club "le comportement des supporteurs de l'AS Monaco", évoquant notamment "la brutalité envers l'arbitre par un spectateur ayant envahi le terrain", ainsi que "l'envahissement de terrain à l'issue de la rencontre et l'usage d'engins pyrotechniques".
Le retrait de points est extrêmement rare dans le football professionnel en France. Il avait récemment touché l'AC Ajaccio, pénalisé de deux points ferme (plus un avec sursis) lors de l'exercice 2012-2013 pour des incidents survenus à la fin d'un match de mai 2012, mais l'ACA avait déjà eu maille à partir avec les instances disciplinaires.
"Absence d'antécédents"
Concernant Monaco en revanche, la commission d'appel a estimé qu'au vu de "l'absence d'antécédents, infliger tout de suite une sanction double était trop sévère", explique une source proche du dossier.
Le match à huis clos est cependant maintenu, "parce que le club a mal maîtrisé ce qui devait être festif; il y a eu une négligence, une faute, et cela nécessitait le huis clos sur tout le stade", a précisé cette même source.
Après quelques heures de flottement, entre l'ASM se prévalant du recours auprès du CNOSF et la Fédération de la décision en appel, la question du huis clos s'est décantée mardi en fin d'après-midi.
Il s'appliquera finalement au Monaco-Toulouse du vendredi 23 août (3e journée de L1), et non dès ce dimanche pour Monaco-Montpellier, "pour des raisons de sécurité", selon la FFF.
© AFP/Pascal Pavani
L'attaquant colombien de Monaco Radamel Falcao
, lors de la 1re journée de Ligue 1, à Bordeaux, le 10 août 2013
Le club du Rocher pourra donc présenter sa vedette Falcao pour le premier match à Louis-II, mais devra compter sur un manque à gagner en termes de billetterie pour le match suivant, alors que la période estivale est la plus fructueuse sur ce plan.
Reste un autre dossier, autrement plus brûlant et opposant ASM et FFF: le statut fiscal dérogatoire. Monaco conteste une décision de la Ligue obligeant toute équipe évoluant dans un championnat professionnel français à avoir son siège en France à partir de juin 2014. Cette décision, si elle était maintenue, mettrait fin aux actuels avantages fiscaux du club. Une décision sur le fond du Conseil d'Etat, saisi par l'ASM, sera rendue dans les prochains mois.