Happy Birthday : |
© AFP/Yann COATSALIOU
Radamel Falcao
et le jeune Kylian Mbappé portent les espoirs offensifs de Monaco, ici contre Metz, le 11 février 2017 à Louis II
"On prend un peu plus de buts. Mais les matches, on les gagne": au moment de recevoir Nantes dimanche, le Monégasque Valère Germain ne néglige pas les neuf buts en trois matches que vient d'encaisser le leader de L1, mais n'y accorde qu'une importance relative.
Habituée à rendre, en parallèle à quelques orgies offensives, des copies propres sur le plan défensif il y a quelques semaines, l'ASM semble déréglée sur ce dernier point depuis quelques matches.
Les cinq buts pris à Manchester contre City (défaite 5-3) ne sont pas étrangers à ce ressenti. Mais cette semaine encore, à Marseille, l'équipe de Leonardo Jardim en a pris trois en Coupe de France. Début février, c'était quatre, à Chambly. De quoi faire tâche, à une dizaine de jours du huitième de finale retour de Ligue des champions.
"A Chambly, j'ai effectué une gestion de l'effectif, explique Jardim. J'ai essayé. Puis j'ai fait quelques changements pour revenir à la normale. Contre Marseille, c'est plus dû à la stratégie de l'adversaire, qui a été efficace."
L'entraîneur monégasque précise que ces scores (5-4 contre Chambly, 4-3 contre Marseille) surviennent en coupe, et, en public, préfère mettre en avant l'attitude collective de son groupe. "On va chercher à marquer un but de plus que l'adversaire, souligne-t-il. J'aime l'attitude de notre équipe."
"On prend un peu plus de buts en ce moment, reconnaît pour sa part Valère Germain. Mais les matches, on les gagne."
Tout n'est pourtant pas rose. Si Jardim n'évoque pas publiquement la déroute défensive de Manchester, son défenseur italien, Andrea Raggi, avait pointé du doigt "trois erreurs", dont "celle de Subasic, à qui on ne peut rien dire, tellement il a sauvé de points cette saison", avant Marseille. Il aurait pu poursuivre après le match au Vélodrome.
- 'Un peu relax' -
En interne, le technicien portugais travaille pour gommer les manques de concentration coupables. Car il y en a trop actuellement. "Contre Guingamp, on est resté impeccable défensivement, lance-t-il ainsi. Mais c'est vrai qu'à 2-0, en fin de match, on a été un peu relax."
Et Monaco a encaissé un but dans les arrêts de jeu. Un fait de jeu anecdotique, sans conséquence pour certains. Pas forcément pour Jardim, qui n'aime pas l'à-peu-près.
"On vient d'encaisser des buts, c'est donc qu'il y a des problèmes défensifs, admet du bout des lèvres Germain. Des problèmes dans l'animation défensive. Mais à Marseille, il n'y avait pas tous les titulaires. Puis, contre Guingamp (2-1) ou Nice (3-0), on a bien défendu collectivement."
Le vice-capitaine monégasque assure: "Personne ne s'inquiète dans les vestiaires, même si +Suba+ (Subasic) ou Morgan (De Sanctis) ne doivent pas être très contents."
Pragmatique, Jardim a décidé d'accompagner l'actuel déséquilibre de son équipe, très portée sur l'attaque. "Il faut valoriser les actions offensives, plaide-t-il. Entre un 4-3 et un 1-0, si j'ai la possibilité, je choisis le 4-3. Le public aime ça. En fait, je choisis toujours la qualification ou les trois points."
D'ailleurs, malgré les quinze buts encaissés en huit matches depuis la victoire contre Chambly, Monaco garde le cap. Avec en ligne de mire le titre de champion de France.
"On s'est parlé entre nous, conclut Germain. On est à onze matches de la fin du championnat. Maintenant, chaque match doit être une finale. On a la chance d'être en tête. On se concentre sur nous-mêmes".
Avant de lâcher: "on a les cartes en main. Si on ne réussit quasiment que des victoires jusqu'à la fin, on restera devant". Peu importe alors le nombre de buts encaissés...