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La valse des entraîneurs n'a pas eu lieu: hormis l'arrivée d'Hervé Renard à Lille pour succéder à René Girard, aucun autre entraîneur ayant fini la saison passée de Ligue 1 n'a troqué son poste à dix jours du début du nouvel exercice.
Un ans après avoir échoué d'un rien à maintenir Sochaux dans l'élite, Renard fait donc son retour par la grande porte en L1, à la tête d'une équipe lilloise arrivée en fin de cycle sous les ordres de Girard et qui s'est profondément renouvelée durant le mercato (arrivées d'Éric Bauthéac, Mounir Obbadi, Renato Civelli, départs de Simon Kjaer, Idrissa Gueye, Nolan Roux...).
Les regards seront donc forcément tournés vers le technicien français de 46 ans, vainqueur de sa deuxième Coupe d'Afrique des nations cet hiver avec la Côte d'Ivoire (premier sacre avec la Zambie en 2012), mais qui a encore tout à démontrer à l'échelle du Championnat de France.
- Bielsa sous pression -
Une Ligue 1 où la politique de la stabilité aura donc prédominé dans cet inter-saison, et ce même à Marseille malgré l'interminable incertitude pesant sur l'avenir de Marcelo Bielsa: l'Argentin n'a toujours pas signé de prolongation de contrat et fait pester quelques observateurs en revenant à la Commanderie après la reprise de ses joueurs.
Un cas assez unique en son genre, qui aurait pu faire passer "el Loco" (le fou) pour une diva s'il était un joueur. Mais Bielsa n'en demeure pas moins adulé par les supporteurs marseillais et à défaut d'avoir, pour le moment, prolongé son contrat comme le souhaite les dirigeants, il semble au moins s'être largement investi dans le mercato marseillais.
La pression n'en sera que plus forte pour l'Argentin, alors que l'OM a perdu ses meilleurs joueurs et que l'obligation de résultats reste prédominante.
Laurent Blanc , lui, ne connaît toujours pas de problème d'exode à l'orée de sa troisième saison avec le PSG. Au contraire, libéré des contraintes du fair-play financier, Paris peut même recruter comme il le veut et s'apprête à enrôler l'Argentin Angel Di Maria.
Pour Blanc, qui est sorti grandi de sa deuxième saison après avoir connu des difficultés de taille, conserver le titre de champion de France reste un objectif de taille, mais le défi se situe plus que jamais sur le plan continental, avec la conquête d'une Ligue des champions.
Une C1 que vont découvrir Hubert Fournier et ses jeunes talents lyonnais (Alexandre Lacazette, Nabil Fekir). Mais il faudra en parallèle aussi assumer le nouveau statut de challenger numéro un de Paris. Une gestion et une pression inédites pour l'ancien coach de Reims.
- Attention au 'cut' de la deuxième saison -
Le cut de la deuxième saison concerne également d'autres techniciens, comme Leonardo Jardim (Monaco), Willy Sagnol (Bordeaux) ou encore Sylvain Ripoll (Lorient) avec des objectifs de résultats bien différents, mais, en commun, une tranquillité de travail qu'envieraient beaucoup.
Alors qu'il avait envisagé le départ de Saint-Étienne après six saisons, Christophe Galtier est finalement resté, faute de propositions intéressantes ailleurs. Un choix par défaut?
Toujours est-il que pour lui, comme pour Rolland Courbis avec Montpellier, Philippe Montanier avec Rennes, Claude Puel avec Nice, Jocelyn Gourvennec avec Guingamp, Michel Der Zakarian avec Nantes ou encore Patrice Garande avec Caen, la fraîcheur et l'envie devront être plus fortes que le risque de lassitude réciproque avec leurs groupes.
D'une certaine façon, la saison 2 est aussi celle qui attend Ghislain Printant (Bastia), Dominique Arribagé (Toulouse) et Olivier Guégan (Reims). Mais avec pour eux, l'expérience d'un redressement de situation réussi après avoir remplacé respectivement Claude Makelele , Alain Casanova et Jean-Luc Vasseur en cours de saison passée.
Le plus dur commence peut-être pour eux, comme pour Jean-Marc Furlan (Troyes), Thierry Laurey (Gazélec Ajaccio) et Stéphane Moulin (Angers), promus de Ligue 2. Tous vont viser le maintien, en espérant que l'euphorie perdure le plus longtemps possible, comme c'est parfois le cas pour les équipes qui montent.