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© AFP/Gérard Julien
Les joueurs de l'OM fêtent le but de Morgan Amalfitano face à Evian-TG, le 23 septembre 2012 à Marseille
L'Olympique de Marseille, toujours leader du championnat avec 6 victoires en 6 journées, va devoir gérer son avance sur ses poursuivants, mais aussi la fatigue de ses joueurs et une infirmerie qui ne désemplit pas, avec de gros matches dans les quinze jours à venir.
Si l'OM compte lundi quatre points d'avance sur Lyon et six sur le PSG, les prochaines journées - un déplacement à Valenciennes le 30 septembre et surtout la réception de Paris - ne seront pas de tout repos.
Sans compter que juste avant d'accueillir "Ibra" et le Qatari SG le 7 octobre, l'OM disputera le 4 octobre un match d'Europa League, certes au Vélodrome contre un adversaire modeste (Limassol, Chypre), mais dans une compétition sur laquelle l'entraîneur olympien Elie Baup ne veut "pas faire une croix". Et qui risque donc d'apporter son lot de fatigue ou pire de blessures...
Face à des matches à répétition, Baup a décidé de privilégier "le repos et beaucoup de récupération". Car dimanche après-midi, lors de la petite victoire contre Evian/Thonon (1-0), on a senti des jambes lourdes.
"Franchement, on a puisé, on a raclé les fonds de tiroir", confiait l'attaquant André-Pierre Gignac après la rencontre, tandis que Rod Fanni avouait avoir "rapidement senti de la fatigue".
L'encadrement du club a d'ailleurs annoncé dès la fin du match que les joueurs auraient "48 heures de repos" et ne reprendraient l'entraînement que mercredi. Deux jours qui "vont nous faire le plus grand bien", se réjouissait Fanni.
Autre donnée à gérer pour l'entraîneur, les blessures qui limitent la possibilité de ménager les cadres et nécessitent "tout un calcul" dans le plan de jeu. Ainsi dimanche, avec la sortie (douleur musculaire à une cuisse) du défenseur Kassim Abdallah, Charles Kaboré s'est déplacé à droite, une situation qui "perturbe", dixit Baup.
Faire un changement dans la défense aussi tôt dans le match (20e) "met en difficulté pour la suite", insiste l'entraîneur, qui ainsi n'a pas pu remplacer Valbuena (60e) ni André Ayew (80e) au moment où il l'aurait voulu.
"Il faut qu'on donne plus de temps de jeu à d'autres joueurs et élargir le groupe", en conclut Baup, qui commence à utiliser des jeunes, comme Rafidine Abdullah, 19 ans, auteur d'une bonne prestation dimanche.
L'infirmerie contraint aussi à s'adapter, car elle ne désemplit pas: les blessures de Leyti Ndaye (élongation), absent trois semaines, et d'Abdallah, dont on ne connaissait pas encore lundi après-midi la teneur, vont peser sur une défense jusque-là plus que solide, avec un seul but pris en 6 matches.
Sans compter que Jérémy Morel pourrait souffrir du coude, que Souleymane Diawara est toujours indisponible après son opération d'un genou et que Joey Barton purge encore ses matches de suspension en championnat (il peut jouer en revanche en Europa League).
Bref, l'OM est dans une situation à l'équilibre fragile: "On n'était pas dans un bon jour, avec beaucoup de fatigue, mais on arrive quand même à l'emporter".
"On fait des efforts ensemble, les uns pour les autres et on prend beaucoup de plaisir", assure Cheyrou, évoquant une "dynamique" qui "s'auto-alimente", victoire après victoire, même dans la douleur. Reste à savoir jusqu'à quand l'OM pourra ignorer la fatigue.