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Le PSG a repris dimanche les commandes de la Ligue 1, brièvement abandonnées à Lyon, en venant à bout 3-2 de l'OM lors de la 31e journée, après un "Clasico" spectaculaire et à rebondissements disputé dans une ambiance de feu.
Les Parisiens ont tremblé et ils ne faisaient pas les fiers quand ils sont rentrés au vestiaire à la pause, menés 2-1 dans l'exceptionnelle ambiance du Vélodrome, digne de ce sommet du football français.
Mais à sept journées du but, ce sont bien eux qui sont devant, avec un point d'avance sur Lyon et désormais cinq sur l'OM, qui va désormais surtout regarder derrière lui, du côté de Monaco et Saint-Etienne.
Le PSG reste en course dans sa partie de "Puissance 4", avec les trois compétitions nationales et la Ligue des champions. Mais son calendrier reste infernal et David Luiz et Thiago Motta sont sortis blessés.
Pour Marseille, en revanche, les rêves de titre semblent compromis. L'OM prend vraiment trop de buts et son bilan est catastrophique contre les gros du championnat, avec un seul nul face à Lyon, pour deux défaites contre Paris, une contre Monaco et une contre l'OL.
Comme la saison dernière, quand Paris avait renversé la vapeur alors qu'il était mené 1-0 et réduit à 10 pour finalement s'imposer 2-1, Marseille avait pourtant les choses en mains. Mais il faut croire que la maîtrise n'est pas dans l'ADN du club provençal.
- Matuidi comme Thuram -
Avant que les deux équipes ne se rendent coup pour coup dans un duel parfois imprécis mais toujours excitant, les cinq premières minutes n'avaient appartenu à personne d'autre qu'au Stade Vélodrome.
Avec ses 65.148 occupants, record battu, le stade rénové du boulevard Michelet a fait un boucan insensé, obligeant même l'arbitre à faire rejouer le coup d'envoi.
L'ovation pour Bielsa a été superbe et la bronca pour Ibrahimovic (surtout) a été terrible. Quant au tifo déployé sur trois tribunes, il a été magnifique et provocateur puisqu'il mentionnait au palmarès olympien le titre de 1993, retiré après l'affaire OM-VA.
La pression du Vélodrome n'a tout de même pas suffi à faire chanceler le PSG, entré tranquillement dans le match et qui s'est offert les deux premières occasions par Pastore (11e) et Cavani (19e).
Mais c'est Gignac qui a pris le relais de son public en ouvrant le score à la demi-heure. Sur un impeccable centre de Payet, le Martégal a "dunké" sur Marquinhos pour tromper Sirigu.
L'OM semblait alors au mieux, d'autant que David Luiz, blessé à la cuisse, devait laisser sa place à Van der Wiel.
Paris pourtant est revenu dans le match. Grâce à Ibrahimovic ? Cavani ? Pastore ? Non, grâce à une vraie anomalie, comme si Lilian Thuram marquait un doublé du gauche: un but du droit en pleine lucarne du gaucher exclusif Matuidi (35).
- Trop déséquilibré -
Mais Gignac remettait ça ! Lancé plein axe, l'avant-centre marseillais récompensait le choix de son entraîneur de l'avoir préféré à Batshuayi en battant à nouveau Sirigu (43).
La pression marseillaise était alors à son comble et le Vélodrome, harangué par Gignac, croyait au triomphe.
Alors comment Marseille a-t-il fait son compte pour se retrouver mené 3-2 six minutes seulement après la reprise ?
Paris a marqué deux buts heureux mais l'OM a aussi payé son incroyable apathie au retour des vestiaires et les terribles déséquilibres induits par le système "droit au but" de Bielsa.
C'est d'abord Marquinhos qui a battu Mandanda de près après un coup franc d'Ibrahimovic mal renvoyé (49e). Puis, au bout d'un contre, c'est Morel qui a marqué contre son camp, sous la pression d'Ibrahimovic (51).
Il y a eu ensuite des occasions des deux côtés mais surtout plus de justesse et de cohérence tactique côté PSG, ce qui a permis au club de la capitale de conserver l'avantage.
Mais Paris n'a ni le temps ni le droit de souffler. Mercredi, les Verts viennent au Parc des Princes pour une demi-finale de Coupe de France. Samedi, ce sera le Stade de France pour la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia. Et dans dix jours, rendez-vous est pris avec Barcelone et Messi. Sacré programme.