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Un but de Nicolas Maurice-Belay inscrit au bout du temps additionnel a permis à un Bordeaux poussif de prendre le meilleur sur Lens (2-1) et de croire encore à l'Europe en fin de saison, dimanche, pour le compte de la 31e journée de L1.
Que ce fut dur, que ce fut crispant pour Willy Sagnol et ses hommes passés par tous les sentiments en fin de match.
Les Bordelais pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score à dix minutes du terme par Mariano, mais une grossière erreur défensive de Yambéré six minutes plus tard permettait à Chavarria de donner un point plutôt mérité à ses couleurs.
Mais voilà, le joker Maurice-Belay en décida autrement et prit ses responsabilités, enclenchant un une-deux avec Kiese Thelin, et en ajustant Riou dans la liesse de Chaban, qui avait été frondeur pendant plus d'une heure envers ses joueurs.
Ce coup du sort rapproche les Girondins de la 5e place occupée deux points devant par Saint-Étienne. "Quand je vois ce que les joueurs ont donné jusqu'à la fin, je me dis qu'ils ont les mêmes objectifs que le staff et le club", apprécie Sagnol, soulagé.
Pour Lens, lanterne rouge depuis samedi, qui a joué crânement sa chance, c'est plus qu'une déception dans une saison où l'équipe d'Antoine Kombouaré les accumule. "C'est simple, je me demande comment on a fait pour perdre, excusez moi du terme, ce putain de match", pestait l'entraîneur artésien après coup, pointant "les cadeaux" faits par ses joueurs.
-Bonheur éphémère-
Si les intentions initiales étaient aquitaines et plutôt louables, leur jeu s'est délité au fil du temps face à des Nordistes d'abord timides puis entreprenants, à l'image de Coulibaly qui a eu deux situations (26, 29), notamment la deuxième sortie du ventre par Contento.
En l'absence de Plasil, Chantôme et Khazri, suspendus, Bordeaux a manqué de fluidité, de repères dans l?entre-jeu, et du coup de liant pour percuter offensivement.
Kiese Thelin a eu des opportunités suite à des dédoublements côté droit, suivi de centres, mais le Suédois a manqué de réalisme, notamment sur ce tir de Rolan repoussé dans ses pieds par Riou (32) qu'il expédia dans le virage sud.
Au retour des vestiaires, El Jadeyooui, trouvé par Chavarria, manqua de plomber des Bordelais peu inspirés (54) mais qui se réveillèrent avec les entrées offensives de Touré puis Maurice-Belay.
Plus pressants, ils étaient récompensés après une touche rapidement jouée vers Contento avec un centre aveugle de ce dernier que Baal laissait filer, mais par Mariano, repositionné en milieu droit depuis deux minutes, et qui trompait Riou (80).
Pas le temps de pavoiser, Yambéré, au duel avec Chavarria, jugeait mal une longue transversale et se prenait les pieds dans la pelouse pour le plus grand bonheur de l'Argentin qui ajustait Carrasso (86). Un bonheur éphémère.
"On est dernier du championnat, je ne sais pas si c'est mérité ou non, certainement vu les résultats mathématiques car il n'y a que ça de vrai dans le foot", concluait le président Gervais Martel, dépité.