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Malgré des résultats catastrophiques, l'Olympique de Marseille tire quelques motifs d'espoir de sa défaite au Paris SG (2-1), dans le sillage du grand match de Lassana Diarra . Mais il faut faire vite.
- Po-si-ti-ver
Que peut faire un club qui vient de perdre trois matches en une semaine contre: un promu (Angers), une faible équipe (Slovan Liberec) et son pire ennemi (PSG)? Po-si-ti-ver. Sinon, autant abdiquer tout de suite.
Michel ne veut pas que son OM "se comporte en petite équipe" et se contente d'avoir "inquiété le PSG". "Mais je suis très fier de l'équipe, les joueurs doivent croire en eux", martèle l'entraîneur espagnol.
"Ce n'est pas une défaite rassurante, c'est rageant, surtout quand on a des occasions, mais il n'y a pas à rougir", enchaîne son capitaine, Steve Mandanda .
Par-delà la communication de crise, il y a du vrai dans ce que disent les cadres marseillais. L'OM a posé de gros problèmes au PSG, qui ne s'en serait peut-être pas aussi bien sorti sans deux erreurs coûtant deux penalties en trois minutes et sans le penalty manqué par Abdelaziz Barrada.
Michel évalue le bilan à "10% de frustration, 90% d'espoir", car "une équipe préoccupée par son classement n'est pas en mesure de se lever le matin et de fournir une prestation comme celle" du Parc des Princes.
- "Lass" dans sa manche
Contre la sinistrose, le technicien espagnol peut compter sur un grand joueur, Lassana Diarra , ressuscité (et rappelé en Bleu). Meilleur marseillais dimanche soir, il n'a eu que des bonnes idées, relançant rapidement quand il le fallait, temporisant quand il n'y avait pas de solution.
Avec lui, Michel possède à la fois un leader de jeu et un chef de meute. Hélas, il ne sera pas à la Commanderie tout au long des quinze jours de la trêve internationale pour travailler l'expression collective du groupe.
Derrière Diarra, les individualités tardent à percer. Romain Alessandrini est passé à côté de son match à Paris, le défenseur portugais Rolando n'est pour l'instant pas très rassurant, et Benjamin Mendy, suspendu pour le "Clasico", n'a pas de remplaçant à la hauteur couloir gauche. Paolo De Ceglie n'a pas le punch ni la vitesse de l'international Espoirs... qui ne sera pas là non plus ces prochains jours.
La situation de Michy Batshuayi, elle, reflète finalement bien la situation de l'OM: de quoi désespérer et espérer en même temps.
L'avant-centre rate beaucoup de choses, mais il est tout de même meilleur buteur de L1, à égalité avec Edinson Cavani et Hatem Ben Arfa (6 buts). Il a su ouvrir le score à Paris, et joué de malchance sur un tacle défensif malheureux amenant le premier penalty. Et comme il n'a pas été sélectionné avec la Belgique, il pourra lui travailler avec le reste du groupe.
- Un nouveau système
Pendant ces deux semaines, Michel va pouvoir peaufiner son nouveau système, avec Rémy Cabella en meneur de jeu axial. L'ex-Montpelliérain n'a toujours pas réussi à être décisif, mais il monte clairement en puissance dans ce 4-2-3-1 qui lui convient mieux. Il touche de plus en plus de ballons et il ne lui manque peut-être plus qu'une étincelle pour se lancer enfin.
"Le changement tactique a porté ses fruits", note Michel, qui a délaissé depuis deux matches son 4-3-3. La poisse colle un peu aux basques de l'OM, battu par Liberec (1-0) jeudi malgré une benne d'occasions, mais l'Espagnol se dit que ça finira par rentrer.
Finalement, l'OM a réussi deux bons matches dans le contenu contre ses deux plus gros adversaires, Lyon (1-1) à dix contre onze et le PSG, malgré un bilan comptable famélique.
L'OM a mal digéré sa grosse tranche de sept matches en 22 jours, mais Michel répète qu'il a dû arriver au milieu du repas, après l'implosion du système Marcelo Bielsa. La prochaine période s'ouvre sur un match au Vélodrome contre Lorient, qu'il est interdit de rater, puis deux déplacements à Nantes et Lille et la double confrontation contre Braga en Europa League. Il reste quinze jours pour se réveiller d'une saison cauchemardesque.