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© AFP/Lionel Bonaventure
Les joueurs du PSG et Carlo Ancelotti
, lors d'un entraînement le 5 octobre 2012 au Camp des Loges.
Marseille-Paris SG, dimanche (21h00), c'est la guerre des mondes, entre un OM leader en dépit d'une cure d'austérité cet été et son dauphin, le "Qatari SG", aux ressources et à l'appétit illimités, qui va cette fois débarquer au Vélodrome avec un extra-terrestre, Zlatan Ibrahimovic .
UN TOURNANT ?
La LFP n'aurait osé rêver tel scénario: trois petits points séparent l'OM de son poursuivant parisien. En cas de défaite marseillaise, le Championnat de France aura un nouveau leader, le PSG, qui à égalité de points bénéficiera d'une meilleure différence de buts (+9 contre + 5 actuellement).
Les deux opposants ont connu récemment des trous d'air. Pour l'OM, il y a eu une correction surprise à Valenciennes en L1, avec une belle boulette de Mandanda (4-1). Elie Baup a su rebondir intelligemment sur l'Europa League en reposant certains cadres et la victoire 5-1 contre Limassol a permis aux buteurs Rémy et Gignac de faire le plein de confiance.
Pour le PSG, la désillusion est encore plus fraîche avec la leçon de maintien européen reçue à Porto en Ligue des Champions (défaite 1-0).
UNE REVANCHE ?
Tout le monde a encore en mémoire la claque (3-0) administrée au Vélodrome la saison passée (27 novembre 2011) au PSG d'Antoine Kombouaré. Les buts olympiens avaient été inscrits par Rémy, Amalfitano et André Ayew, jouant sous les ordres de Didier Deschamps , devenu sélectionneur des Bleus.
Cela n'avait pas empêché le PSG de virer en tête à la trêve hivernale. Mais en dépit du titre de champion d'automne, Kombouaré avait été limogé pour faire place à un entraîneur au CV plus en rapport avec les projets européens du club de la capitale, "Carletto", comme il est surnommé. "On peut perdre, bien sûr, mais plus comme l'année dernière, j'ai plutôt le sentiment qu'on va réaliser un grand match", a prédit dans France Football le milieu argentin du PSG Javier Pastore , absolument transparent il y a un an.
"IBRAMAGIQUE" OU PAS ?
© AFP/Boris Horvat
Les Marseillais fêtent l'un de leurs 5 buts contre Limassol en Europa League, le 4 octobre 2012 au stade Vélodrome.
Alors que l'OM ne peut pour l'instant sortir sa recrue surprise (en prêt), Barton, qu'en Europa League, le temps qu'il purge une suspension infligée en Angleterre et étendue en France, le PSG fait le tour de la L1 avec son phénomène "Ibra".
Tout allait pour le mieux, "Zlatan" avait sa marionnette aux Guignols et trônait comme prévu en tête des buteurs de L1 (7 réalisations). Même en marchant, l'international suédois était capable de renverser Bastia, avec un doublé, son 3e en L1. Allait-il battre le record de buts de Skoblar (44 buts en 1970-71) à Marseille ?
Mais le poison du doute s'est déversé après deux prestations médiocres, une sans conséquence contre Sochaux (battu 2-0 au Parc sur un doublé de Gameiro) et une autre plus dommageable avec le retour de flammes des "Dragons" de Porto. Alors quel visage présentera le colosse (1,95 m; 95 kg) au Vélodrome ? L'OM dit ne pas s'en soucier, mais tout le monde en parle quand même, comme Baup qui assure ne pas faire "une fixation sur ses performances". Nkoulou, lui, ne dit rien, mais prépare déjà sans doute son match.
LUTTE DES CLASSES ?
Le budget prévisionnel de l'OM était estimé avant la saison à 110 millions d'euros quand le PSG a lâché quelques 147 millions d'euros cet été en achats de joueurs... Quand Vincent Labrune, président de Marseille, se séparait d' Alou Diarra , de Mbia ou d'Azpilicueta pour recruter modeste (Raspentino, Abdallah, Mendes...), Leonardo, directeur sportif du PSG faisait poser "Ibra" sur le Trocadéro dans l'alignement de la Tour Eiffel et présentait Thiago Silva sous les ors du Crillon.
Pour les ventes de Diarra, Mbia et "Azpi", l'OM a récolté environ 16,5 millions, ce qui représente à peine plus que le salaire annuel versé à sa majesté "Zlatan", estimé à 14 millions d'euros.
L'OM de son côté doit supporter un manque à gagner d'environ 45 millions d'euros par rapport à la saison dernière: c'est à peu près ce que le PSG a dépensé pour Thiago Silva. "Sur un match on doit traiter d'égal à égal", insiste pourtant Baup. Réponse dimanche soir.