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Marseille, pour les débuts en Ligue 1 de son entraîneur, l'Argentin Marcelo Bielsa, a gâché une belle occasion de s'imposer à Bastia en laissant les Corses revenir (3-3) après avoir pourtant mené 3 à 1 grâce notamment à un doublé d'André-Pierre Gignac, samedi pour la 1re journée de championnat.
L'OM qui menait à la pause (2-1) et qui a contrôlé la rencontre pendant une heure, a alors laissé la possession de balles aux Corses et l'a immédiatement payé.
La défense centrale à trois, mise en place par Bielsa mais modifiée à la pause, n'a pas donné entièrement satisfaction en l'absence de Romao et des réglages seront bienvenus avant de recevoir Montpellier le 16 août pour la 2e journée.
Fort de ses quatre victoires en cinq matches de préparation, l'OM pouvait pourtant nourrir de réelles ambitions face à une équipe bastiaise qui, elle, n'avait connu qu'un seul succès (contre le Genoa) pour trois nuls et une défaite (2-1 face à Evian-Thonon).
Mais Bielsa, le nouvel homme fort de la Commanderie, avait prévenu jeudi lors de sa toute première conférence de presse, que ces galops d'essai n'avaient aucune signification.
Car il s'agissait pour l'OM de mettre en application ce que le technicien argentin, qui succède à José Anigo, s'évertue à inculquer depuis son arrivée en juin: un jeu haut, basé sur la possession de balle.
Dans un dispositif atypique en 3-3-3-1, l'ancien sélectionneur de l'Argentine et du Chili devait, face à Bastia, se passer de deux éléments systématiquement alignés lors des matches de préparation: Alaixys Romao, reconverti en défenseur central mais suspendu, et le jeune Mario Lemina, touché à une cheville.
Le jeune Sparagna (19 ans) et Giannelli Imbula, qui les remplaçaient, ont eu fort à faire. Et le premier nommé a beaucoup souffert, multipliant les mauvaises relances.
Sur l'une d'elles, aux 25 mètres dans l'axe, Maboulou, arrivé cet été de Chateauroux (L2), ne pouvait rêver mieux pour ses débuts à Bastia, et trompait Mandanda d'une belle frappe lobée (1-0, 9).
Bielsa, vêtu de son éternel survêtement aux trois bandes, n'avait pas le temps de gamberger que Gignac remettait les deux équipes à égalité, sur une tête au premier poteau (1-1, 12). Les Olympiens qui n'ont plus perdu à Furiani depuis dix ans, bénéficiaient d'un coup de main involontaire de Romaric, qui détournait dans son but un tir anodin de Thauvin (2-1, 17).
A la reprise, la performance approximative de Sparagna lui valait d'être remplacé par Mendes.
Largement modifiée à l'intersaison avec les arrivées notamment de l'ex-attaquant marseillais, le Brésilen Brandao, du gardien champion du monde des moins de 20 ans, Alphonse Areola, et d'un nouvel entraîneur, Claude Makelele , la désormais seule formation corse de L1, après la relégation d'Ajaccio, tentait de se refaire mais peinait. D'autant que les Marseillais pensaient avoir plié le match à l'heure de jeu quand Gignac transformait son penalty (3-1, 62).
Mais au courage, Tallo d'abord, sur pénalty (3-2, 66) puis Maboulou, qui y allait aussi de son doublé, permettaient aux Corses de reprendre espoir puis d'égaliser (3-3, 73).
Devant 60.000 spectateurs attendus dimanche prochain dans un stade Vélodrome dont la rénovation est achevée, il faudra à Bielsa resserrer les boulons pour totalement convaincre.