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Marseille, qui n'a gagné aucun de ses trois matches chez les grosses écuries de L1, Lyon, Paris puis Monaco dimanche, a laissé filer des points précieux mais aura l'avantage de les recevoir au Vélodrome lors de la phase retour.
Un complexe d'infériorité dans l'équipe de Marcelo Bielsa? "Non, non", balaie André-Pierre Gignac après la défaite de Marseille (1-0) face à des Monégasques ragaillardis par leur belle qualification en huitièmes de finale de Ligue des Champions.
Pourtant, les Marseillais n'ont pris aucun point face à leurs principaux concurrents pour les places européennes. Défaits 1-0 sur un but superbe de Yoann Gourcuff à Gerland, battus 2-0 au Parc des Princes, et éc?urés par la solidité défensive monégasque dimanche...
"On a beaucoup de situations qu'on n'arrive pas à concrétiser pour prendre l'avantage, poursuit Gignac. C'est une nouvelle défaite face à un gros, (face à Monaco), on était un peu en dessous (de) ce qu'on avait fait contre Lyon et Paris."
Des problèmes plus conjoncturels se sont en effet posés au stade Louis-II: outre l'excellent travail défensif des Monégasques, le jeu marseillais a souffert du rendement plus faible de Dimitri Payet, qui n'a pu s'entraîner normalement la semaine précédente en raison de douleurs à une cheville.
De même Giannelli Imbula et Florian Thauvin, titulaires dimanche, avaient été ménagés à l'entraînement et ont perdu de l'influence dans le jeu en seconde période.
- 'Apprendre des grandes équipes' -
Pourtant, à en croire Bielsa, "l'opposition (dimanche) a été moins forte que celle contre Paris et Lyon". C'est pourtant celle qui a causé le plus de soucis à la défense marseillaise, via notamment le travail inlassable de l'ailier belge Yannick Ferreira Carrasco, intenable.
"On aurait pu leur faire plus mal, alors qu'eux, à chaque fois qu'ils mettaient du rythme, on était déstabilisé", reconnaît le défenseur marseillais Rod Fanni . "On n'a pas assez bien fait les choses, il y a eu des problèmes dans la transmission notamment, on a beaucoup donné ce soir mais ça n'était pas suffisant, il faut apprendre des grandes équipes".
Façon de dire que l'OM, impressionnant depuis la reprise en main par "El Loco", et leader du championnat depuis la 6e journée, n'en est pas une? La défaite à Louis-II met en tous les cas à jour sa principale faiblesse: s'imposer hors du bouillant Vélodrome.
Car si Marseille est premier, il le doit avant tout à son formidable parcours à domicile: 9 matches, 8 victoires. Seul Lyon, qui a déjà disputé 10 matches à domicile, peut se vanter d'avoir fait mieux. Mais avec 4 victoires, 2 nuls et 3 défaites, l'OM n'est que troisième à l'extérieur, derrière le Paris SG et Saint-Etienne.
Pas mal, au regard des performances de la saison précédente. Pas suffisant, si, comme l'assurait Gignac avant la rencontre, l'OM voulait "assumer" ses ambitions et continuer à "embêter" Paris.
Reste un motif d'espoir pour les Marseillais: ils joueront Lyon mi-mars, Paris début avril et Monaco début mai... chez eux, au Vélodrome. Ce qui devrait permettre de savoir s'ils sont effectivement victimes d'un complexe d'infériorité... ou du mal des transports.