Happy Birthday : |
© AFP/Boris Horvat
L'entraîneur de l'OM Elie Baup (d) au cours du match de Ligue 1 contre Lyon, le 28 novembre 2012 à Marseille.
Mangé en défense et dévoré au milieu, Marseille est tombé mercredi sous les griffes d'un Lyon affamé qui, en véritable prédateur, a d'emblée pris le dessus sur sa victime, la laissant groggy et désormais à deux points du nouveau leader.
Invaincu pendant six journées avant d'enregistrer ses premiers coups d'arrêt, Marseille, qui a manqué une belle occasion de retrouver les sommets, a connu cette fois une réelle désillusion, par la lourdeur du score (4-1) mais surtout par la manière.
Dans un 4-3-3 qui avait bien fonctionné dimanche contre Lille (victoire 1-0) mais qui a pour un soir montré ses limites, l'OM a été totalement dominé au milieu de terrain.
Perdu côté droit, l'Anglais Joey Barton, dont une passe latérale hasardeuse est à l'origine de l'action lyonnaise qui a amené le penalty, a cédé sa place à la pause alors que l'OM, mené 2 à 0, a tenté de revenir en lançant un nouvel attaquant, Loïc Rémy.
Charles Kaboré et Benoît Cheyrou, les +tauliers+ habituels, ont également cédé sous la densité physique et la rapidité de leurs homologues lyonnais, beaucoup plus frais, notamment Maxime Gonalons.
La défense a quant à elle plié au bout de trois minutes, sur un penalty accordé pour une faute de Steve Mandanda sur l'intenable +Bafé+ Gomis.
Certes Elie Baup a contesté ce penalty, estimant que "Steve enlève les mains et ne touche pas Gomis", mais l'OM n'a jamais pu se relever de cette mauvaise entame. Au contraire, la défense a encore rompu quand Souleymane Diawara s'est troué sur le deuxième but dès la 34e minute. A sa décharge, le Sénégalais ne disputait que son 3e match de L1 cette saison après une indisponibilité de 7 mois pour une rupture du ligament d'un genou.
Souvent irréprochable, Nicolas Nkoulou est coupable sur le 4e but d'avoir laissé trop d'espace à Gomis, qui a alors eu tout le temps de marquer son 3e but de la soirée.
"Je suis déçu. Nous n'avons pas été à la hauteur de l'événement, a réagi Nkoulou. Nous n'avons rien montré. Il faut absolument rebondir, relever la tête et aller chercher un résultat à Brest", dimanche lors de la 15e journée.
Sur un terrain très lourd et trois jours après une confrontation très dure face aux Lillois, Baup n'aurait-il pas dû faire entrer du sang neuf alors qu'il alignait exactement la même équipe au coup d'envoi ?
"C'est tout un ensemble qu'il faut corriger, a réagi le technicien marseillais. J'ai essayé à la mi-temps de changer les choses, mais je n'avais pas de raison de ne pas faire confiance aux joueurs alignés contre Lille. Ce n'était pas un problème de fraîcheur. Ce n'est pas ça qui a fait la différence".
Reste que cette première défaite à domicile en championnat depuis le 11 avril dernier (3-1 face au futur champion Montpellier) n'a rien de dramatique. L'OM, dont le calendrier s'est sensiblement allégé après son élimination à la fois en Europa League et en Coupe de la Ligue, peut se concentrer uniquement sur le championnat, contrairement à deux de ses rivaux pour le podium: Lyon, qualifié pour les 16e de finale de la C3, ou le Paris SG, qui a assuré sa place en 8e de finale de la Ligue des champions.
Il faut bien cela à l'OM dont l'effectif était trop léger cette saison pour espérer jouer sur tous les tableaux. D'autant que son meilleur canonnier, André-Pierre Gignac, qui a tout juste recommencé à courir après sa fracture à un pied, pourrait être de retour - au mieux - à la veille de la trêve, pour la réception le 23 décembre, de Saint-Etienne, autre rival direct, 4e à un petit point de l'OM.