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Marseille-Bordeaux, c'est l'affaire Sagnol contre l'affaire des transferts et le deuxième de Ligue 1 en perte de vitesse, mais leader potentiel, contre le quatrième en regain de forme, dimanche (21h00) en clôture de la 14e journée.
. Affaires: ça se tasse
Marseille sort d'une semaine éprouvante, avec les gardes à vue notamment du président actuel, Vincent Labrune, et de ses prédécesseurs Pape Diouf et Jean-Claude Dassier, dans le cadre d'une enquête sur des transferts douteux. Mais il n'y a eu aucune suite judiciaire à l'encontre de membres actuels ou passés du club à ce stade de l'enquête, qui s'oriente plutôt vers les agents et intermédiaires.
Cela "ne devrait pas" avoir de répercussion sur ses joueurs, a avancé l'entraîneur Marcelo Bielsa. Il pourrait aussi y avoir une forme d'union sacrée avec le public.
Cédric Carrasso, gardien bordelais et ancien de l'OM, n'imagine pas ses adversaires "se prendre la tête pour ce qui se passe". "A Marseille, on a l'habitude des remous, du mouvement", a-t-il ajouté.
La tempête précédente dans le foot français, c'est Willy Sagnol qui l'avait traversée avant la trêve internationale pour ses propos sur le "joueur typique africain". L'entraîneur girondin, qui avait présenté ses excuses, avait fondu en larmes sur son banc lorsque son attaquant malien, Diabaté, était venu célébrer le but de la victoire avec lui à Lens (2-1) lors du match suivant.
Sagnol avait auparavant été sifflé par le public nordiste en début de match. Craint-il une ambiance hostile au Vélodrome? "Depuis le début de saison, on a eu beaucoup de trucs qui font que le groupe est soudé." Et lui, comment va-t-il? "Il y a des blessures qui restent et d'autres qui partent rapidement."
. Dynamiques: ça se déplace
Malgré un niveau de jeu très correct, l'OM a chuté trois fois lors de ses quatre derniers matches, à Lyon (1-0) et Paris (2-0) en L1, et à Rennes en Coupe de la Ligue (2-1), pour une seule victoire (2-1 contre Lens).
Il s'agit désormais de se relancer pour récupérer le fauteuil de leader, chipé vendredi par le PSG, vainqueur à Metz (3-2) et qui compte ainsi deux points d'avance sur l'OM.
"Que le PSG nous passe devant serait la meilleure chose qui puisse nous arriver", avait anticipé Bielsa vendredi. "Je préfère être dans la peau d'une équipe obligée d'aller chercher un résultat que disposer d'un matelas confortable."
La dynamique est inverse chez les Girondins: à la fin d'un mois d'octobre médiocre, ils se sont repris avec une victoire en Coupe de la Ligue (à Toulouse) et deux en Ligue 1 (contre Toulouse et à Lens) qui les ont replacés au pied du podium.
Pour autant, Sagnol la joue modeste: "Marseille est leader du championnat (avant la 14e journée, ndlr), il nous reçoit, forcément il est largement favori pour ce match là."
. Joueurs: de la casse
La trêve internationale est venue garnir l'infirmerie des deux équipes. Sagnol a fait ses comptes vendredi: "Il y a cinq joueurs qui sont absents du côté de Marseille, nous, sur un effectif de 26 joueurs, on a treize joueurs absents ou en passe d'être absents. 5 versus 13, le match sur l'affaiblissement, on l'a déjà gagné."
Il y avait là un peu d'intox ou d'alarmisme, puisque seuls sept joueurs manquent finalement dans le groupe bordelais (notamment Diabaté), même si quelques autres éléments ne sont pas à 100%.
Côté marseillais, quatre titulaires sont indisponibles (Nkoulou, Morel, Romao, Ayew). Mais Imbula pourra jouer après l'annulation par la commission de discipline la semaine dernière de la suspension après le carton rouge reçu à Paris.
Autre question: Quel Gignac verra-t-on? Trois ombres pèsent sur lui: il n'a plus marqué depuis trois matches, son transfert en provenance de Toulouse en 2010 est examiné par la police, et sa fin de semaine perturbée par un pépin à une cheville.