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Marseille a pris ses aises en tête du championnat en arrachant une victoire logique mais cruelle pour une vaillante équipe de Caen (2-1), samedi, lors de la 9e journée de Ligue 1.
Avec sa septième victoire d'affilée, l'OM prends cinq points d'avance sur Bordeaux et huit sur le Paris SG qui reçoit Monaco dimanche.
Mais huit points d'avance, surtout avec un match en retard, "c'est peu et c'est beaucoup à la fois, quand on parle du PSG", a relativisé Dimitri Payet, après le match.
Ce petit matelas, les Phocéens le doivent à une fin de match à rebondissement, couronnée par un but d'André-Pierre Gignac dans les arrêts de jeu (son 9e en L1, ce qui conforte sa place de meilleur buteur). "APG" a ainsi célébré sa convocation avec les Bleus pour les matches contre le Portugal et l'Albanie.
L'avant-centre marseillais s'est trouvé à point nommé dans la surface normande pour récupérer un ballon qui trainait et le catapulter sous la barre transversale caennaise, déclenchant une scène de joie intense sur le banc ciel et blanc avec un Marcelo Bielsa exultant.
Caen avait pourtant jusque là offert une résistance très méritoire, poussé son coach Patrice Garande qui avait fort peu goûté la première période ratée de ses joueurs face au Paris SG il y a dix jours.
- Beaux réflexes de Vercoutre -
Jusqu'à son but, les Normands ont réussi à contenir Gignac, rarement trouvé par ses partenaires dans la zone de vérité et qui a souvent préféré s'écarter sur l'aile gauche pour créer des espaces et pouvoir toucher le ballon.
Le Marseillais le plus en vue aura été Florian Thauvin, avec notamment un pointu sur une ouverture de Payet, bien détourné par Rémy Vercoutre, après un réflexe de grande classe (7e) et une tête piquée au deuxième poteau, cinq minutes plus tard, facilement captée par le gardien normand (12e). Mais Thauvin aurait pu faire d'autres choix et Gignac, souvent oublié, lui a jeté des regards noirs...
Le portier de Caen, lui, s'est signalé encore, peu après la demi-heure de jeu, en stoppant des genoux une reprise de Giannelli Imbula, sur une remise de la tête en retrait intelligente d'André Ayew.
Les Normands, appliqués presque jusqu'à l'excès en attaque, ne se sont montrés dangereux qu'à deux reprises, d'abord par une frappe lointaine du gauche de Mathieu Duhamel que Steve Mandanda , avancé, était tout heureux de voir frôler sa barre transversale (16e).
A la 34e, c'est Brice Dja Djedje qui a fait passer des frissons dans l'échine de ses bruyants supporteurs marseillais, sur une passe en retrait trop appuyée que Mandanda a dû tacler, alors que le ballon fusait droit vers ses buts.
- "L'équipe y a toujours cru" -
Marseille trouva finalement la faille par Alaixys Romao à un quart d'heure de la fin, sur un corner de Romain Alessandrini (entré peu avant à la place de Thauvin, bon coaching de Bielsa) détourné au premier poteau (0-1, 74e).
Puis, à sept minutes de la fin, c'est le stoppeur Yrondu Musavu-King, qui sauta le plus haut pour battre Mandanda d'une tête croisée (1-1, 84e), alors que Caen avait vu auparavant l'arbitre lui refuser un but sur hors-jeu.
L'OM se jeta alors à l'assaut des cages caennaises et vit ses efforts récompensés par le but de Gignac (2-1, 90+3e).
"L'égalisation concédée en fin de match a semé le doute mais l'équipe y a toujours cru, jusqu'à la dernière minute et a réussi à faire la différence", a savouré l'entraîneur de l'OM, Marcelo Bielsa, après le match.
"J'ai deux sentiments qui m'animent, le premier c'est la déception pour mes joueurs par rapport à la prestation qu'ils ont fournie. Et puis la deuxième c'est de la colère parce que un moment il va falloir que ça s'arrête, ça fait quatre matches qu'on prend un but à la dernière minute, d'autant qu'il était parfaitement évitable", a pesté de son côté son homologue caennais Patrice Garande.
Les Normands doivent maintenant aller affronter Bordeaux en Gironde, dans deux semaines, alors que dans le même temps Marseille recevra Toulouse.