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En laissant sur le banc André-Pierre Gignac et Florian Thauvin, au profit de Michy Batshuayi et Lucas Ocampos, Marcelo Bielsa a peut-être trouvé dans le turnover l'une des solutions pour permettre à Marseille, vainqueur à Toulouse (6-1), de rebondir.
Il est encore trop tôt pour crier au retour de l'ogre marseillais, après cette écrasante victoire contre ce qui reste l'une des plus faibles oppositions de Ligue 1 à l'heure actuelle. En perdition, Toulouse a grandement facilité la tâche des Marseillais par des erreurs de marquages ou des fautes de placement.
Mais errances défensives ou pas, le premier but de Michy Batshuayi ne doit rien à personne: deux contrôles orientés parfaits pour enrhumer Jean-Armel Kana-Biyik, puis une frappe limpide hors de portée de Zacharie Boucher. Son second but, juste avant la mi-temps (44e), ne gâche rien.
Auteur d'une performance insipide contre Caen (2-3), vendangeant notamment un penalty qu'il aurait dû laisser à André Ayew, le jeune international Espoirs belge a cette fois montré qu'il avait effectivement de quoi pousser André-Pierre Gignac, dans ses retranchements.
"APG", sur le banc pour la deuxième fois consécutive a, comme contre Caen (défaite 3-2 le 27 février), montré qu'il n'allait pas se laisser faire. Il a ainsi inscrit son seizième but de la saison d'un très classique enchaînement déboulé sur le côté gauche, entrée dans la surface et frappe du droit (89e). De quoi reprendre confiance, après ses prestations transparentes du début d'année 2015.
- 'Tête de Turc' ou 'chouchou'? -
Florian Thauvin, suspecté par la presse d'avoir lâché mentalement et cessé de faire les efforts demandés par son entraîneur, a lui aussi débuté sur le banc des remplaçants. Une première sur le plan sportif; l'international Espoir français était absent pour cause de maladie à Saint-Etienne (2-2) le 22 février.
'Tête de Turc' du Vélodrome en raison de mauvais choix dans le jeu et autres oublis de partenaires, Thauvin semblait bénéficier jusque-là de la mansuétude de son entraîneur, qui ne manque jamais une occasion de dire le bien qu'il pense de lui. Jusqu'à rendre jaloux dans un vestiaire où on le considère parfois comme le "chouchou" de Bielsa.
L'Argentin, en préférant Lucas Ocampos, passeur sur le but du 4-0 (44e) et quasi buteur sur le troisième (en forçant le but contre-son-camp de Moubandjé, 20e), a ainsi démontré que personne ne pouvait prétendre à un traitement de faveur. Et que sa science du coaching et du management d'équipe ne s'était pas égarée, quelque part entre le Forez et le Vélodrome, où son équipe s'était présentée très (trop ?) offensive avec André Ayew en milieu de terrain contre Caen.
Bien sûr, il s'agit d'une simple victoire, et rien n'indique que les joueurs de Marcelo Bielsa ne replongeront pas dans le vague à l'âme en cas de nouveaux mauvais résultats.
Mais elle permet aux Marseillais d'aborder les deux prochains matches au Vélodrome contre Lyon le 15 mars et le Paris SG le 5 avril, dans une ambiance moins morose et moins pesante. En se tirant vers le haut les uns et les autres. Et en faisant, enfin, un peu plus peur que lors de leurs dernières sorties.