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L'euphorie n'a pas duré très longtemps: la 3e défaite de Marseille en 4 matches de L1, vendredi, à Guingamp (2-0), a balayé les promesses entrevues face à Troyes (6-0) et ramené l'entraîneur Michel à la dure réalité de la crise, démontrant que le redressement sportif du club ne sera pas de tout repos pour le successeur de Marcelo Bielsa.
. Michel déjà dans le dur
Le large succès face à Troyes (6-0, le 23 août au Vélodrome) n'aura donc été qu'un feu de paille pour Michel. Dix jours après sa nomination à la tête de l'équipe, le remplaçant de Marcelo Bielsa peut déjà mesurer l'ampleur de sa tâche et le revers à Guingamp s'apparente à un sacré retour de bâton. L'état de grâce du technicien espagnol aura été assez bref et il doit au contraire commencer à s'interroger sur ses choix.
Grisé par la déculottée administrée au faible promu troyen, Michel a aligné le même onze de départ à Guingamp, mais la magie n'a cette fois pas du tout opéré, avec comme symbole Lassana Diarra .
Autant l'ancien joueur du Real Madrid et de Chelsea avait été rayonnant la semaine dernière, autant il est soudainement apparu trop juste pour diriger la manoeuvre. Outre sa faute grossière qui a provoqué un penalty en première période (manqué par Sloan Privat), il n'a pas assez pesé sur le cours du match et ses 15 derniers mois passés sans compétition se sont vus au Roudourou.
Présenté comme un "anti-Bielsa" et un habile communicant, Michel a charmé tout son monde à son arrivée à Marseille. Mais son sourire et ses beaux costumes, aux antipodes du caractère ombrageux et des survêtements d'"El Loco", ne suffisent plus et il doit trouver autre chose pour relancer un effectif qui affiche ses limites à chaque sortie.
Michel pensait avoir provoqué un électrochoc au sein d'un groupe traumatisé par la démission fracassante de Bielsa. Mais la crise n'a pas disparu.
"Au cours de cette semaine nous avons rapidement pu voir ce dont nous sommes capables en bien comme en mal", a-t-il lâché vendredi.
. L'OM encore sans défense
Encore une fois, Steve Mandanda a été l'un des Marseillais les plus en vue, ce qui n'est pas le signe d'une défense sereine. Et quand des cadres comme Nicolas Nkoulou, coupable sur l'ouverture du score, lâchent également le navire, l'OM ne sait plus à quel saint se vouer.
Son partenaire de l'axe, le jeune international néerlandais Rekik (20 ans), recruté à l'intersaison, est solide mais trop lent. Et pendant ce temps, le très prometteur arrière belge Jason Denayer, longtemps convoité par Marseille, semble avoir décliné l'offre...
Sur les côtés, le tableau n'est pas plus réjouissant: l'espoir espagnol Javier Manquillo à droite et Benjamin Mendy à gauche sont trop portés vers l'avant et oublient souvent leurs tâches défensives élémentaires.
. Un effectif encore en chantier
Il ne reste plus que deux jours aux dirigeants marseillais pour boucler leur recrutement, le marché des transferts se terminant lundi à minuit. L'OM s'est déjà beaucoup activé et a renouvelé près de la moitié de son effectif, mais il y a urgence du côté des attaquants.
L'OM ne peut décemment affronter la saison avec le seul Belge Michy Batshuayi en pointe et s'active pour lui trouver au moins une doublure. Mais les candidats ne sont pas légion et Marseille peinera de toute façon à trouver une pointure à ce poste. Pour l'instant, c'est l'athlétique Italien Simone Zaza qui apparaît en pole. Pas de quoi tout de même faire rêver les habitués du Vélodrome.
La prestation quelconque de Rémy Cabella a aussi prouvé que les nouveaux arrivants mettraient du temps avant de s'adapter, ce qui pourrait retarder d'autant la sortie de la crise.