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Marseille, privé d'un douzième succès d'affilée à domicile dans les dernières secondes par un but de Reims (2-2) vendredi, a toutefois laissé entrevoir une nette amélioration au niveau du jeu... qu'il lui faudra encore confirmer au classement général.
Des raisons de s'inquiéter...
. Un calendrier qui se complique. Jusqu'à présent, Marseille avait de quoi se remettre en jambes, après un début d'année 2015 compliqué. Montpellier, Guingamp, Nice, Évian-TG, Rennes et Reims: que des équipes de milieu de tableau.
Les Marseillais n'ont pourtant pris que huit points sur 18 possibles, avant de se frotter à des oppositions plus consistantes. Dès la semaine prochaine, ils iront défier Saint-Étienne à Geoffroy-Guichard; puis accueilleront Caen, en pleine bourre, avant Lyon mi-mars et Paris début avril. Et ce, au moment où ils ne sont plus si souverains à domicile...
. Efficacité es-tu là? Contre Reims, Marseille a cadré cinq de ses 21 tentatives. C'est mieux que lors de ses dernières prestations, mais encore loin d'être suffisant. Et c'est d'autant plus inquiétant, que Marcelo Bielsa a avoué son impuissance à résoudre ce problème, qui dépend davantage de la confiance de son effectif que de la qualité des entraînements.
De cette confiance dépend aussi la solidité défensive. Or Marseille a encore encaissé deux buts contre Reims, portant son total à sept en six matches de championnat en 2015. Difficile, en n'étant que la huitième défense de L1 (avant les autres matches de la 25e journée), d'espérer même se maintenir dans le Top 3.
... Mais aussi de se rassurer
. Du mieux dans le jeu. Pourtant, les Olympiens ont montré, par période, qu'ils avaient encore le mode d'emploi pour attaquer, même contre une équipe bien regroupée en défense. Durant le quart d'heure précédant la mi-temps, et encore plus quand Lucas Ocampos a remplacé Alaixys Romao à la mi-temps, Marseille a déferlé sur le but rémois, à tel point que l'entraîneur adverse, Jean-Luc Vasseur, a parlé de "marée humaine" après le match.
C'est cet OM-là, celui qui attaque à cinq (Gignac, Thauvin, Payet, Ocampos, Ayew), voire à sept avec les latéraux Mendy et Dja Djédjé, qui a fini champion d'automne. Et Marcelo Bielsa retiendra que c'est à partir du moment où il a dépeuplé son secteur offensif pour tenir le score, remplaçant Thauvin par Bill Tuiloma puis Payet par Baptiste Aloe, que l'OM a reculé et s'est fait rejoindre au score.
. L'envie retrouvée. Alors que les Marseillais l'avaient emporté contre Evian-TG en affichant un fond de jeu inquiétant, puis fait match nul à Rennes après une première mi-temps insipide, ils ont cette fois fait les efforts pour presser très haut et gêner la relance rémoise, et fait preuve de solidarité offensive pour attaquer en bloc.
La recrue hivernale, l'Argentin Lucas Ocampos prêté par Monaco, peut à ce titre se voir crédité d'un indéniable apport de fraîcheur offensive. D'autant qu'il a, contre Reims et contrairement à Florian Thauvin par exemple, toujours fait le geste juste. De même André Ayew, qu'on croyait abattu par la défaite du Ghana en finale de la CAN-2015, a sonné la charge et galvanisé l'équipe. Sans doute assez pour se rassurer un peu. Pas suffisamment encore pour se remettre tout à fait en confiance.