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Marseille, encore défait à l'extérieur vendredi à Nice (2-1) pour la 22e journée, n'a pas affiché les mêmes carences dans le jeu qu'à Montpellier (2-1) mais a une nouvelle fois exposé certaines limites.
Dominateurs en début de saison, broyant leurs adversaires (Nice s'était fait humilier 4-0 lors de la phase aller), les Marseillais sont "dans le dur" depuis la reprise et, avec une sixième défaite cette saison, voient s'éloigner leur rêve de titre: aucun club n'a été sacré avec un tel nombre de défaites après 22 journées, hormis Lyon en 2002-2003, rappelle le statisticien Opta.
. Marseille manque d'efficacité
La déclaration de Marcelo Bielsa après le match pourrait sembler lunaire: "on a fait assez pour gagner le match", a commencé le technicien, avant de s'expliquer. "L'adversaire a besoin de très peu d'occasions pour nous mettre des buts, tandis que (...) nous avons besoin de beaucoup d'occasions pour mettre un but."
Contre Nice, Marseille n'a en effet cadré aucun tir pendant une heure (3/17 à la fin du match). Aligné en pointe, Michy Batshuayi a notamment beaucoup vendangé (15, 38, 66, 82). Mais Alaixys Romao, Dimitri Payet (25) ou Florian Thauvin (50, 71) ont eux aussi eu l'occasion de délivrer l'OM. Sans plus de succès.
. Marseille manque de confiance
Cause directe de cette fébrilité devant le but: les Marseillais semblent être en proie à un doute qu'ils avaient balayé de leur supériorité pendant la phase aller. Même après leurs défaites à Lyon et Paris, ils avaient gardé le moral en expliquant avoir mieux joué que leurs deux principaux rivaux.
Mais depuis mi-octobre, ils n'ont pris qu'un petit point (à Lorient) sur 18 possibles en déplacement loin du soutien du Vélodrome. Et s'ils se sont "dit les choses" après la défaite à Montpellier, selon Payet, et que les leaders techniques (Gignac, Payet, Mandanda) ont beaucoup parlé lors du match contre Nice, les hommes de Bielsa semblent souffrir d'un mal profond.
. Marseille manque de sérénité
Il faut dire qu'ils n'ont plus rendu une 'clean sheet' depuis leur victoire fin novembre contre Nantes (2-0). Encaissant depuis 9 buts en 7 matches de L1 (plus 3 en Coupe de France), les Marseillais ont perdu, là aussi, la supériorité qui semblait les mettre hors de portée en début de saison.
Contre Nice, il y avait l'excuse des absences (Mendy, Fanni, Nkoulou) dans ce secteur de jeu. Mais leurs remplaçants n'ont pas fait un mauvais match, au contraire selon Bielsa, et Mandanda ne peut rien sur les buts. L'OM perd trop le ballon et son pressing sur la perte de balle, qui doit être assuré la plupart du temps par ses attaquants, n'est plus aussi efficace qu'en début de saison.
. Marseille manque d'alternatives
Ces absences mettent toutefois en évidence le manque d'alternatives alors que les adversaires lisent de mieux en mieux le jeu marseillais. Montpellier comme Nice ont cherché en permanence à gêner les passes de Payet et Giannelli Imbula, les deux principaux organisateurs du jeu marseillais.
Et difficile pour Bielsa de varier son jeu: en faisant rentrer Bilal Boutobba (16 ans) et Billel Omrani (21 ans), et faisant évoluer le second, attaquant la saison dernière avec l'équipe réserve d'Arles-Avignon (L2), sur le flanc gauche, Bielsa a une fois de plus fait la preuve de son absence de banc, alors qu'André Ayew et Nicolas Nkoulou sont à la CAN, et que Romain Alessandrini est blessé.
De quoi questionner, aussi, la stratégie de recrutement de l'OM cet hiver: pas de départ ni d'arrivée, a martelé le président Vincent Labrune. Et plus de résultats non plus ?