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Rémi Garde a mis fin au faux-suspense en annonçant mardi qu'il ne serait plus l'entraîneur de l'Olympique lyonnais la saison prochaine, pour "souffler", et son président Jean-Michel Aulas doit maintenant chercher un successeur.
Le patron de l'OL a déjà défini le profil souhaité en déclarant qu'il n'engagerait pas un technicien "ne parlant pas français ou qui arrive avec un staff pléthorique".
"On va faire en sorte d'avoir la mentalité et l'éthique qui correspondent à ce qui a été fait à Lyon. Nous privilégierons une solution permettant de conserver tout ou partie du staff existant et de trouver l'entraîneur qui, soit par un passage à Lyon ou par un état d'esprit qui correspond à la mentalité qui est la nôtre, puisse promouvoir notre projet de club", a expliqué Aulas.
Hubert Fournier (Reims, ancien joueur de Lyon, 1998-2000) et Jocelyn Gourvennec (Guingamp) sont cités comme des candidats potentiels dont le travail est apprécié du président de l'OL.
Dans l'immédiat, il y a un autre chantier crucial. L'annonce du départ de Garde intervient alors que l'OL n'est plus du tout assuré de disputer une Coupe d'Europe la saison prochaine, ce qui serait une première depuis 18 ans. Actuellement 5e de la Ligue 1 avec un petit point d'avance sur Marseille, le club rhodanien jouera samedi à Nice un match capital lors de la dernière journée de L1.
- Refus de prolonger -
Ce sera le dernier match de Garde, 48 ans, à la tête de l'équipe depuis trois ans. Son contrat expirait au 30 juin, mais il n'a pas souhaité répondre positivement à la proposition de prolongation formulée par son président.
En 2011, après le licenciement de Claude Puel , il s'était initialement engagé pour une saison renouvelable avant de signer, en 2012, un nouveau de contrat de deux ans.
"J'ai décidé de ne pas répondre favorablement aux propositions nombreuses et répétées de mon président, de Bernard (Lacombe, conseiller du président), du club, pour conduire l'équipe professionnelle la saison prochaine", a expliqué Garde.
"Les raisons sont tout à fait personnelles et familiales, a-t-il ajouté. Je ressens le besoin dans ma vie d'homme de souffler, de faire un break. Pour être performant, chacun a besoin de ses ingrédients à lui".
"Les miens s?accommodent difficilement des exigences du métier d'entraîneur qui est passionnant, que j'ai aimé, apprécié. Ne cherchez aucune autre raison", a-t-il poursuivi.
- 'Il m'a fait confiance' -
Et de remercier son président. "Il m'a fait confiance il y a trois ans alors que je n'avais jamais entraîné. J'estime avoir grandi dans la relation de travail, une relation d'hommes, que j'ai eue avec M. Aulas. Ce n'est pas cela qui m'a fait prendre cette décision".
Garde a assuré qu'il n'entraînerait pas un autre club au 1er juillet comme la rumeur le laissait entendre.
Aulas a pourtant affiché à plusieurs reprises sa volonté de voir Garde prolonger afin qu'il soit notamment "l'entraîneur de l'équipe au moment de l'entrée dans le Grand stade (58.000 places en construction)", fin 2015. Le boss de l'OL n'a donc pas réussi à le faire changer d'avis.
Ancien joueur du club où il a été formé, Garde a débuté en 1984 en professionnel à l'OL, alors en L2. Il était le capitaine de l'équipe lyonnaise remontée en L1 en 1989, après six ans de purgatoire, aux côtés de son actuel adjoint, Bruno Genesio. Il a ensuite joué à Strasbourg (1993-1996) puis à Arsenal (1996-1999).
A Lyon, il restera comme celui qui a mis fin à trois ans de disette sous la direction de Claude Puel , avec une Coupe de France (2012) et un Trophée des Champions (2012), terminant 4e en 2012, 3e en 2013. Sur la scène européenne, Garde affiche un bilan assez mitigé à Lyon avec notamment un 8e de finale de Ligue des champions en 2012, une élimination sans gloire par les Chypriotes de l'Apoel Nicosie, et un quart de finale d'Europa League cette saison.