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Lyon défend dimanche sa place de leader de Ligue 1 à Montpellier, l'occasion à dix journées de la fin du Championnat de comparer les actuels parcours et dispositions de l'OL avec ceux qui avaient guidé le club héraultais au titre de champion il y a trois ans.
. Effectif: des Lyonnais plus jeunes (ou presque)
A juste titre, depuis le début de saison et plus encore depuis sa prise de pouvoir en début d'année, la jeunesse de l'effectif lyonnais, dont l'âge moyen est d'un peu plus de 24 ans, a été mise en évidence. Montpellier, lui, ne présentait pas un groupe aussi jeune, mais en n'atteignant pas tout à fait 26 ans de moyenne cela n'en faisait pas pour autant un effectif très expérimenté.
Surtout, à regarder de plus près, le onze-type aligné en Championnat par René Girard restait dans sa moyenne globale (25 ans), tandis que celui régulièrement reconduit par Hubert Fournier dépasse les 27 ans de moyenne.
Comme Montpellier, qui a pu s'appuyer sur l'émergence de talents tels le défenseur Yanga-Mbiwa, les milieux défensifs, Stambouli, et offensifs, Cabella et Belhanda, alors tous âgés de 21 ans, l'OL a dans ses rangs et plus ou moins aux mêmes postes respectivement Umtiti (21 ans), Tolisso (20), Ferri (22) et Fekir (21).
La seule différence notable concerne le poste d'avant-centre. Alors que le Montpelliérain Giroud se révélait au plus haut niveau à 25 ans avec ses 21 buts (co-meilleur buteur avec le Parisien Nene) et 10 passes décisives, Lacazette explose à 23 ans et compile déjà le même nombre de réalisations et cinq passes, alors qu'il reste onze journées à disputer.
. Temps de passage: Montpellier n'a jamais lâché
Comme Lacazette, qui fait statistiquement en 27 journées quasiment aussi bien que Giroud en 38, alors qu'il a manqué 4 matches après une blessure, son binôme favori Fekir a un apport comparable à celui de Belhanda, avec 9 buts et 7 passes décisives quand le Montpelliérain a fini la saison avec 13 réalisations et 5 offrandes.
Il leur reste 11 matches pour faire mieux, ce qui ne sera pas de trop pour permettre à Lyon de tenir la distance alors qu'il domine le classement depuis le début de la phase retour.
Au même stade de la saison 2011-2012, à savoir la 27e journée, Montpellier était 2e derrière Paris, mais allait reprendre la tête lors de la suivante pour ne plus jamais la quitter et connaître son premier sacre.
La notable différence est que le club de l'Hérault a, de la première à la dernière journée, toujours navigué entre la première place (19 fois) et la 4e (une seule fois), tel un infatigable marathonien, alors même qu'on lui promettait de craquer dans le final face à l'expérience et l'effectif du PSG d'Ancelotti.
Cette saison, après un laborieux début d'excerice, Lyon a dû attendre la 11e journée pour s'immiscer sur le podium, la 19e pour atteindre la 2e place et la 20e donc pour prendre les rênes du classement. Parmi ses 11 adversaires restants, Marseille (3e) est le plus compliqué, comme Lille, alors également 3e, l'avait été pour Montpellier, finalement vainqueur (1-0).
. Rivaux: Paris, plus fort cette saison
Alors qu'il y a trois ans, le sprint final a consisté en un duel entre Montpellier et le PSG naissant de l'ère qatarie, Lyon rivalise actuellement encore avec Paris mais également Marseille.
Si les Héraultais ont fini par maintenir à distance des Parisiens au potentiel déjà pourtant supérieur avec Pastore ou Nene dans leurs rangs, les Lyonnais vont eux devoir tenir la dragée haute à une tout autre armada, celle d'Ibrahimovic, Cavani ou Thiago Silva qui domine la L1 depuis deux saisons.
Le rapport de force plaide en la défaveur des Lyonnais, mais face à eux se trouve une équipe parisienne qui doit encore gérer sa présence sur les quatre tableaux possibles, et donc ses efforts. Ce qui peut notamment expliquer que les hommes de Laurent Blanc n'aient pas encore une seule fois pris les commandes du classement, ayant déjà manqué quatre occasions de le faire.