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© AFP/Philippe Merle
L'entraîneur de Lyon Rémi Garde lors du match contre Lille le 10 février 2013 à Lyon
Battu deux fois de suite pour la première fois de la saison, avec un score de 3 à 1 dimanche contre Lille, Lyon, 2e de la Ligue 1, décroche avec six points de retard sur le Paris Saint-Germain, subissant encore les répliques de son mercato d'hiver.
"Je suis déçu du manque d'envie et de détermination. Nous avons affiché une faible opposition aux Lillois", regrette l'entraîneur Rémi Garde qui met en avant l'inexpérience de son équipe comptant beaucoup de jeunes issus du centre de formation.
"Dans les périodes où cela sourit, cela peut être un atout mais dans les moments plus difficiles, c'est peut-être à ce moment-là qu'il faut s'appuyer sur plus d'expérience. Mais contre Lille, ni les jeunes, ni les plus expérimentés n'ont réussi à montrer quelque chose de positif, rien n'a fonctionné", déplore-t-il encore.
Même si Michel Bastos a été le seul attaquant à avoir quitté le club, ce départ a un peu plus asséché l'effectif en joueurs offensifs de couloirs. Certes, Bastos n'a pas toujours été constant dans ses performances, sans oublier qu'en 2012 il a souvent été indisponible.
Mais le Brésilien était le seul garçon expérimenté de formation pour tenir un poste excentré, et l'éclosion du jeune Rachid Ghezzal ne compense pas encore son absence, malgré ses progrès.
Et le mercato a aussi eu des répercussions sur le comportement de plusieurs joueurs habitués à faire la différence comme Bafétimbi Gomis et Lisandro.
Depuis leur recrutement en 2009, l'association des deux attaquants a plutôt été un gage de réussite pour l'OL, qu'ils soient alignés tous les deux dans l'axe, avec Lisandro en soutien de Gomis, ou bien avec l'Argentin sur l'aile gauche et l'international français en point de fixation.
Or la volonté affichée de Jean-Michel Aulas de se séparer de l'un d'entre eux pour des raisons économiques, et ce jusqu'aux dernières heures du mercato, en dénonçant des "doublons pouvant faire naître des frustrations", a manifestement perturbé leur concentration depuis début janvier.
Le souhait de Lisandro de ne plus jouer à gauche redistribue également les options offensives. Faut-il que ces deux joueurs soient associés ou bien faut-il chercher une alternative entre deux profils différents ?
© AFP/Philippe Merle
L'Argentin de Lyon Lisandro (au centre) lors du match contre Lille le 10 février 2013 à Lyon
C'est une question supplémentaire pour Garde, déjà privé de Bastos sur les côtés, qui doit aussi tenir compte dans ses choix de l'utilisation des meneurs de jeu Clément Grenier, décevant contre Lille, ou Yoann Gourcuff , resté collé sur le banc.
La baisse de régime de Gomis, meilleur buteur de l'équipe (12 buts en L1) mais qui n'a marqué qu'une fois en L1 en 2013, et remplaçant contre le LOSC, ajoutée au moindre rendement dans l'entrejeu de Steed Malbranque, patron et baromètre de l'OL en première moitié de saison, peuvent également être des explications à cette mauvaise période.
"Il doit y avoir une remise en questions pour tous, jeunes, plus anciens, même l'entraîneur et l'encadrement", a reconnu Garde, appelant "à l'humilité".
Enfin, l'aspect défensif est aussi un motif d'inquiétude avec six buts encaissés en deux journées.
"Nous étions plutôt imperméables jusque-là. L'attitude défensive est souvent un baromètre et depuis deux matches, nous avons lâché à ce niveau-là et j'espère que ce n'est qu'à ce niveau-là", conclut Garde alors que le 16e de finale aller d'Europa League contre Tottenham est programmé jeudi.
"Ce n'est pas le match contre Lille qui va me rassurer mais ce sera un autre contexte. Il faudra se montrer digne du défi physique qui nous attend. Ce sera une bonne occasion", conclut-il.