Happy Birthday : |
© AFP/François Nascimbeni
Le défenseur de Reims Anthony Weber (g) à la lutte avec le défenseur de Lyon Bafétimbi Gomis, le 7 avril 2013 à Reims
Ecarté du podium pour la première fois depuis la première journée après sa troisième défaite consécutive dimanche à Reims (1-0), Lyon prend l'eau de toute parts et ne parvient plus à colmater les brèches.
Dixième de la phase retour, l'OL, qui n'avait plus connu pareille série de défaites en championnat depuis septembre 1993, est désormais au pied du mur à sept journées de la fin.
Plus personne n'évoque un titre qui semblait accessible au vu de la première moitié de saison, et la 2e ou la 3e place, synonymes de participation à la Ligue des Champions, vitale pour le club, sont désormais les seuls objectifs possibles.
Mais l'attitude de l'équipe depuis le mois de janvier rend cette perspective très hypothétique.
Depuis la trêve, Lyon n'a gagné que trois fois à Troyes (2-1) et à Bordeaux (4-0) et contre Lorient à Gerland (3-1), seule victoire à domicile en 2013.
© AFP/Francois Nascimbeni
Les joueurs de Reims fêtent à domicile le penalty de Grzegorz Krychowiak (c) contre Lyon, le 7 avril 2013
"Je suis inquiet, je constate qu'il y a beaucoup moins d'enthousiasme dans l'équipe. Je m'inclus aussi dans cette trajectoire descendante", a reconnu l'entraîneur Rémi Garde, admettant "qu'il y avait urgence", quand le président Jean-Michel Aulas fait part de son "inquiétude".
Clairement, les deux prochains matches, contre Toulouse puis à Montpellier seront déterminants. Et la suite ne sera pas simple avec notamment les réceptions de Saint-Etienne (3e) et du leader parisien, ainsi que des déplacements à Nancy, 6e des matches retours, et à Nice, 5e et concurrent direct pour les places en Europa League.
L'avenir en questions
Ainsi, la perspective de terminer au 6e rang et de ne même pas être européen n'est pas saugrenue en raison des dynamiques actuelles de Lille ou Nice, poursuivants de l'OL, respectivement à une et deux longueurs.
© AFP/Francois Nascimbeni
Le défenseur de Reims Grzegorz Krychowiak (d) à la lutte avec le milieu de Lyon Clément Grenier, le 7 avril 2013 à Reims
Au delà des semaines immédiates, c'est l'avenir à moyen terme qui va se jouer pour le club rhodanien qui paie là les erreurs commises depuis 2007 entre les mauvais choix pour le poste d'entraîneur (Alain Perrin, Claude Puel ) et les recrutements onéreux totalement ratés (Kader Keita, Aly Cissokho , Jean II Makoun, Yoann Gourcuff ) ou décevants (Michel Bastos, Dejan Lovren).
Ils ont mis en difficulté l'équilibre financier de l'OL dont la politique sportive est aujourd'hui dictée par la nécessité de réduire la masse salariale et d'avoir des exercices bénéficiaires, au détriment de l'équilibre d'un effectif manquant de joueurs de couloirs offensifs, avec plus d'avant-centres ou de milieux de terrain axiaux que nécessaire alors que les défenseurs sont moyens.
Aucun joueur de l'équipe actuelle n'aurait eu sa place dans la période faste de l'OL, au coeur des années 2000.
La question se pose également de l'entrée, espérée pour le début de saison 2015-2016, dans le Grand stade de Décines d'une capacité de 58.000 places contre 41.000 à Gerland. Or, les affluences sont à la baisse.
Habitués depuis 15 ans à voir leur club lutter pour le podium, les supporteurs commencent d'ailleurs à s'agiter et faire part de leur colère, comme à Reims, vis-à-vis de la désinvolture de certains joueurs et d'une régression semblant inéluctable malgré les initiatives de Jean-Michel Aulas pour tenter de l'endiguer.