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© AFP/ROMAIN LAFABREGUE
L'arbitre Tony Chapron exclut le Lyonnais Corentin Tolisso lors du derby ASSE-Lyon, le 5 février 2017 à Saint-Etienne
Le podium de la Ligue 1 et l'Europe qui ne sont pas du tout assurés, l'influence de Genesio en question, un recrutement défaillant, une image écornée: Lyon, qui reçoit Nancy mercredi au Parc OL (19h00), doit vite se remettre en cause pour bien finir la saison.
. Quid de l'Europe ?
Ligue des champions, Europa League ou rien ? Battu par Lille (2-1) à domicile le 28 janvier puis à Saint-Etienne (2-0) dimanche, l'Olympique lyonnais (4e) a raté l'occasion de se rapprocher du podium. Nice, 3e, est désormais à douze points et une qualification en Ligue des champions paraît très incertaine.
Derrière, l'ASSE (5e) est revenue à une longueur. Marseille et Bordeaux sont en embuscade à quatre points. L'OL, éliminé des coupes nationales et qui compte déjà neuf défaites en championnat, doit encore s'assurer de jouer l'Europa League la saison prochaine.
"Contre Nancy, c'est le match de la relance. Il faut réussir les seize derniers. Nous avons 37 points avec un match en retard. Si l'on prend 32 points, soit deux de moyenne par journée, nous pouvons monter sur le podium", martèle pourtant le président du club, Jean-Michel Aulas.
. Genesio a-t-il encore la main ?
"Bruno (Genesio) est critiqué à tort. Il est pour moi l'entraîneur le plus apte à nous emmener vers nos objectifs de monter sur le podium en championnat et de briller en Europa League. Ce serait contre l'intérêt du club de faire des changements", affirme JMA, "déçu" cependant que Mathieu Valbuena n'ait été que remplaçant pour le derby.
Il y a un an, le groupe composé de plusieurs joueurs formés au club, connaissant depuis longtemps Genesio, s'était surpassé pour terminer 2e de la Ligue 1 après avoir contribué à l'éviction de l'entraîneur Hubert Fournier à la trêve.
Mais l'ambiance n'est plus la même. Nabil Fekir est ainsi sorti à la mi-temps dimanche car il ne respectait pas les consignes. Et à l'heure où Lacazette et Tolisso aspirent à partir, le statut de certains titulaires n'est pas assez contesté. Genesio peut-il encore tirer la quintessence de l'effectif ou l'équipe choisit-elle ses matches ?
"C'est vrai que parfois on a du mal à se motiver contre les petites équipes", a confié Fekir en conférence de presse. Lyon a perdu cette saison contre Dijon, Lorient, Caen, Guingamp... Gare à Nancy donc, qui ne fait pas partie des gros.
. Un recrutement raté ?
"Nous avons fait un recrutement adapté et ce n'est pas en baissant les bras, ou en critiquant les uns et les autres, que l'on va atteindre nos objectifs", assène Aulas.
Transféré à Barcelone l'été dernier, le défenseur central Samuel Umtiti n'a pas été remplacé: l'Argentin Emanuel Mammana et le Camerounais Nicolas Nkoulou, recrutés à cette fin, ne sont pas à la hauteur. Mapou Yanga-Mbiwa, engagé en 2015, n'est pas assez fiable. Mouctar Diakhaby (20 ans) est une révélation mais perfectible. La charnière est instable et les changements opérés par Genesio n'ont pas payé jusqu'ici. Les arrières gauche Jérémy Morel ou le Polonais Maciej Rybus sont aussi beaucoup critiqués.
Et le dernier mercato hivernal n'aura pas d'effets immédiats. L'attaquant néerlandais Memphis Depay joue à gauche, là où Mathieu Valbuena est performant depuis novembre.
Titularisé à droite contre Lille, ce dernier était remplaçant à Saint-Etienne. L'OL se pénalise d'autant plus que Depay manque de compétition, raison pour laquelle, d'ailleurs, Manchester United l'a laissé partir.
. Une image à restaurer
Qui plus est, le match contre Saint-Etienne a été marqué par les mauvaises attitudes de Rachid Ghezzal et Corentin Tolisso, exclus pour des fautes sur le Stéphanois Fabien Lemoine, qui a quitté le terrain après un méchant tacle.
Ghezzal et Tolisso seront "lourdement sanctionnés" par leur club sur le plan financier, a prévenu Aulas. Sur l'OLTV, l'ancien joueur Jérémy Berthod a tenu des propos qui ont choqué en regardant le tacle: "Ils font les malins parce qu'ils mènent 2-0, au moins il tombe pour quelque chose". Il s'est finalement excusé pour cette "colère mal maîtrisée" et ses "propos impulsifs".
Les vestiaires de Geoffroy-Guichard ont aussi été légèrement dégradés par certains Lyonnais frustrés. L'OL s'est engagé mardi à "prendre en charge les quelques centaines d'euros de frais occasionnés" par ces dégâts matériels, tout en présentant ses excuses. Mais comme souvent après le derby, l'image du club est écornée.