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© AFP/Boris Horvat
Le but contre son camp du Marseillais André Ayew face à Nancy, le 3 février 2013 au Vélodrome
Surpris dimanche par deux mal classés, Lyon et Marseille ont bizarrement craqué et lâché du lest dans leur lutte avec le grandissime favori du championnat, le Paris SG, qui les devance désormais respectivement de 3 et 6 points au classement.
Qui aurait pu parier sur une victoire (1-0) de la lanterne rouge Nancy au Vélodrome, dimanche soir en clôture de la 23e journée ?
Pas grand monde, sauf ceux qui avaient perçu dans la petite victoire de l'OM à Rouen (2-1), en 16e de finale de la Coupe de France et dans le nul à Rennes (2-2), les stigmates du mal qui ronge les Marseillais.
Quant aux Lyonnais, si les décisions arbitrales ont lourdement pesé sur le résultat, c'est une équipe très jeune, où 7 des 13 joueurs alignés sont issus du centre de formation, qui a coulé à Ajaccio (3-1).
Avec une défense toujours aussi friable sur coups de pied arrêtés (14 buts encaissés depuis le début de la saison sur coups francs ou corners) et un Steve Mandanda pas exempt de tout reproche tout comme à Rennes, Marseille, n'a pris que 4 points en quatre rencontres depuis la reprise.
"Nous avons perdu contre Nancy sur qui personne n'aurait parié et qui n'avait encore jamais gagné à l'extérieur", a commenté la nouvelle recrue marseillaise, Foued Kadir, entré à l'heure de jeu.
"Avec le résultat de Lyon, nous avons grillé une chance... Mais rien n'est définitif", a-t-il ajouté.
Elie Baup, tenant depuis le début de la saison d'un 4-2-3-1, avait privilégié cette fois un 4-3-3 porté vers l'attaque, avec cinq joueurs à vocation offensive (les frères Ayew, Gignac, Amalfitano, Valbuena) et une sentinelle devant la défense, Joey Barton. Mais devant l'inefficacité du système, tant sur le plan défensif qu'offensif, Baup est revenu à la pause à son schéma initial, sans plus de réussite.
Déséquilibré par l'exclusion de Barton, à la 60e minute, l'OM où seul Gignac s'est mis en évidence, "n'a pas trouvé les réponses", a estimé Baup.
© AFP/Pascal Pochard-Casabianca
Le Roumain d'Ajaccio Adrian Mutu inscrit un but face à Lyon, le 3 février 2013 au stade François Coty.
Quant aux Lyonnais, sur le plan du jeu, ils n'ont livré depuis la reprise qu'un match vraiment abouti, à Valenciennes (2-0). La victoire à Troyes a été étriquée et le nul contre Evian à Gerland, décevant.
"Nous n'avons pas réussi à livrer un grand match mais même quand on n'est pas bon, on doit pouvoir passer. Pour cela, il aurait fallu plus de réalisme et de calme", a relevé le gardien Rémi Vercoutre, qui a encaissé 7 buts sur les cinq derniers matches.
Si le mercato a pu perturber les Lyonnais, à l'image d'un Gomis qui a manqué un penalty face à Ochoa, c'est bien des renforts que le salut pourrait venir pour Marseille.
Dans l'attente du retour imminent de la CAN du Togolais Romao, éliminé par le Burkina Faso de Charles Kaboré, l'OM peut compter sur Kadir à qui Baup pourrait vite faire confiance, dès dimanche à Annecy face à Evian/Thonon, et sur son attaquant sénégalais Modou Sougou.
Pour ne pas laisser s'envoler le PSG, "il faut bien se préparer pour rebondir dès dimanche contre Lille et maintenir une moyenne de 2 points par match pour 24 journées ce qui serait très bien", a confié Rémi Garde.
"Le PSG a adopté un rythme très rapide et fait son championnat. Il faut être lucide. Notre objectif reste le podium même si l'on garde l'intention de perturber Paris le plus longtemps possible et de s'accrocher", a ajouté l'entraîneur lyonnais.
Quant à son président, Jean-Michel Aulas, il aimerait aussi que son équipe soit plus chanceuse avec les décisions arbitrales: "Un match se joue à pas grand-chose. Nous avons été malheureux je pense là où Paris est en ce moment chanceux", a-t-il lancé sur son compte Twitter.