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La déception des Lyonnais Maxwel Cornet (g) et Maciej Rybus après la défaite au Parc OL face à Guingamp, le 22 octobre 2016
Cinq défaites en six sorties toutes compétitions confondues: ça devient très inquiétant pour Lyon, giflé samedi dans son Parc OL par Guingamp (3-1), au terme du match de la 10e journée de L1 où les Lyonnais se sont encore délités en seconde période.
Vous avez dit crise ? "Oui, nous sommes dans une crise de résultats, évidemment" a admis le président lyonnais Jean-Michel Aulas devant la presse.
Le club rhodanien, distancé en L1 et au bord du vide en Ligue des Champions, compte déjà huit défaites en quatorze rencontres officielles.
L'entraîneur Bruno Genesio, cerné par les critiques, est-il menacé ? L'hiver dernier, c'est lui qui avait remplacé Hubert Fournier, écarté pour mauvais résultats. "Est-ce que c'est une crise de confiance entre l'entraîneur et ses joueurs ou réciproquement ? Ou encore une crise de confiance entre le président et son entraîneur ? Pas du tout", a balayé JMA.
Les joueurs ont-il lâché alors ? "Je ne pense pas qu'il y ait de faute professionnelle des joueurs. Mais à un moment leur attitude n'est plus en rapport avec leur qualité", a encore analysé à froid Aulas, cette fois devant les caméras de Canal+ Sport.
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Banderole de supporteurs de Lyon mécontents déployée lors du match contre Guingamp, le 22 octobre 2016 au Parc OL
Mais JMA a pointé tout de même un secteur en particulier, les lignes arrières, en lâchant ensuite devant tous les journalistes: "Les entraîneurs de la défense doivent effectivement parler beaucoup avec leurs joueurs tout comme l'entraîneur principal". En réalité, Samuel Umtiti , parti au Barça, n'a pas été remplacé.
L'ambiance est délétère au Parc OL. "La situation est grave, très grave même", a reconnu le milieu de terrain et capitaine de Lyon, Maxime Gonalons devant les caméras de Canal+ Sport avant de devoir s'expliquer avec des supporters entrés sur le terrain et très remontés.
- Lacazette avait réussi son penalty... -
Pour noircir encore le tableau, Aulas a annoncé que Mathieu Valbuena devrait se faire opérer d'une luxation de l'épaule, après un choc avec le défenseur de Guingamp Marçal. "Valbu", en pleurs, sorti sur une civière, est une des images fortes de cet après-midi de cauchemar pour l'OL.
Guingamp est tout heureux de son coup. Ironie de l'histoire, son président Bertrand Desplat mène la fronde des petits et moyens clubs qui veulent évincer Aulas du conseil d'administration de la LFP, soit le gouvernement du foot pro, à la prochaine élection du 11 novembre... JMA va-t-il perdre aussi ce match là ?
Pour l'heure, pour en revenir au terrain, Lyon est très loin des standards d'un prétendant au podium et Genesio semble en panne de solutions alors que les joueurs sont sortis du terrains hagards et sous les sifflets.
Pourtant, l'OL, en revenant à un système, plus traditionnel pour lui, en 4-3-3 a très bien commencé la partie emmené par un excellent Alexandre Lacazette.
Malheureux mardi contre la Juventus (0-1) avec un penalty manqué, l'attaquant n'a pas raté l'occasion de transformer celui qui lui a été proposé après une faute de Moustapha Diallo sur Maxime Gonalons (1-0, 37).
- Calendrier effrayant -
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Les Guingampais se congratulent après un but de Marcus Coco contre Lyon, le 22 octobre 2016 au Parc OL
Hélas, une nouvelle fois l'OL n'a pas tenu la distance et s'est totalement écroulé après la mi-temps, dans son jeu et physiquement, multipliant les erreurs notamment en défense.
Dans l'ensemble, trop de joueurs ne sont pas au niveau attendus, ce qui nuit à l'ensemble, quel que soit le dispositif adopté.
Ainsi, d'entrée en seconde période, l'En-Avant a égalisé par Yannis Salibur qui a profité d'une double erreur de Mouctar Diakhaby alors que le gardien Anthony Lopes n'a pas sauvé Lyon (1-1, 46).
Marcus Coco a donné l'avantage aux Bretons en reprenant un centre de l'ex-Lyonnais Jimmy Briand après une mauvaise relance de Diakhaby et une intervention manquée de Nicolas Nkoulou (2-1, 52).
Coco a sonné le glas pour l'OL en portant le score à 3-1 en marquant de près après s'être joué de Rafael et Nkoulou (3-1, 77).
Dans le temps additionnel, Ludovic Blas aurait pu ajouter un quatrième but sans l'intervention du pied de Lopes (90+2).
Et maintenant? Le calendrier de l'OL est terrible: il y aura le Toulouse survolté de Pascal Dupraz le week-end prochain en L1, puis un déplacement à Turin face à la Juventus en C1 le 2 novembre, et, un peu plus loin, la réception du Paris SG le week-end du 26 novembre...