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La Ligue 1 pourrait changer de visage dimanche à Lyon (21h00), où le Paris SG viendra disputer face au leader un choc déjà brûlant, dont il espère sortir vainqueur et aux commandes du championnat.
Double champion en titre, a priori supérieurement armé pour la L1, Paris n'a pourtant jamais été en tête cette saison. A la 24e journée, il serait temps, même si avec la Ligue des Champions et les deux Coupes, le PSG a d'autres fers au feu.
Mais en attendant, le match à trois avec l'Olympique lyonnais et l'Olympique de Marseille se poursuit et le grand rendez-vous de Gerland a des airs de possible tournant.
"C'est le moment de faire un bon résultat, oui. On y va avec beaucoup de respect mais aussi beaucoup d'ambition. Il ne faudrait pas perdre de points sur Lyon et si on peut en gagner c'est bien. Mais il y aura beaucoup d'autres journées", a estimé l'entraîneur parisien Laurent Blanc samedi.
Face à un OL leader avec la meilleure attaque et la meilleure défense, Paris se présente dans la peau du chasseur, assis sur six victoires consécutives depuis le naufrage à Bastia (défaite 4-2).
Ces succès, par un but d'écart cinq fois sur six, ont dessiné un PSG qui fait le boulot, sans plus, à l'économie et en s'appuyant sur une défense 100% auriverde solidifiée par Marquinhos et le retour au premier plan de Thiago Silva.
- La cruelle absence de Lacazette -
A l'assaut de cette arrière-garde haut de gamme s'avance l'attaque lyonnaise, la meilleure de L1. Le problème, c'est qu'elle doit en grande partie ce statut à la réussite d'Alexandre Lacazette, absent pour cause de blessure à la cuisse gauche.
Ce forfait est un terrible coup dur pour l'OL, mais c'est aussi une triste nouvelle pour le spectacle. L'avant-centre de l'OL est en effet, et de loin, le meilleur buteur du championnat.
Avec ses 21 buts, il fait mieux qu'Ibrahimovic, Cavani et Lavezzi réunis (9, 8 et 3). En six mois de L1, il a aussi plus marqué que Lavezzi en deux saisons et demi de compétitions domestiques (19).
Sans lui, Hubert Fournier va donner encore plus de responsabilités à Fekir, son autre arme offensive majeure et révélation de la saison (8 buts et 5 passes décisives en L1). A ses côtés, la place se jouera entre Njie et Benzia, guère habitués aux sommets de ce genre.
Mais Lyon, qui vise une 11e victoire consécutive à domicile en championnat, a aussi choisi de lancer le match en amont, sur le terrain des petites phrases.
- 'Ce personnage' -
Fournier a tiré la première salve en direction d'Ibrahimovic, au risque d'ailleurs de réveiller le géant actuellement un peu assoupi (un seul but en L1 depuis la trêve).
"On en parle mais c'est M. Turpin qui sera le plus provoqué, comme tous les arbitres du championnat qui se font insulter par ce personnage", a-t-il dit.
"Je leur laisse le propos. Je parle du match, de mon équipe si vous voulez. Il y a beaucoup à dire là-dessus. Je suis bien placé pour parler de mon équipe, mal placé pour parler d'autre chose", a simplement répondu Blanc samedi.
Pour le reste, Fournier, qui devra aussi se passer de Bisevac blessé, a fait dans le classique, endossant volontiers le costume du petit.
"L'OL a envie de rester leader car on prend goût à cette place. Mais notre vrai match c'est contre l'OM, sans oublier Saint-Etienne, car il faut penser que le PSG va mettre la surmultipliée. Il faut garder un oeil dans le rétro", a-t-il assuré.
Mais ses joueurs ont vite levé ce secret de Polichinelle: Lyon croit au titre et n'a pas l'intention de regarder faire Zlatan et les autres.
"A la fin, on pourra se fixer de nouveaux objectifs ou les baisser. Mais il ne faut pas se fixer de limites, nous avons le droit de rêver. Il ne faudra pas oublier de jouer. Il ne faut pas changer, ne pas déjouer, ne pas se prendre la tête et jouer comme nous savons le faire", a promis Christophe Jallet, qui connaît bien la maison d'en face et ses (rares) failles.