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Battu (3-0) à Caen, samedi, au terme d'un match spectaculaire, Lyon a quasiment dit adieu à ses dernières chances d'être champion, à deux journées de la fin, à cause d'un Nicolas Benezet auteur d'un doublé et d'un Rémy Vercoutre impérial.
Mathématiquement, ce n'est pas fait, mais avec 6 points de retard sur un PSG qui écrase tout sur son passage, qui a une différence de but favorable - +45 contre +38 - et qui recevra Reims lors de la dernière journée, Lyon sait bien que le trophée de champion restera dans la capitale cette année encore.
"Oui, forcément, c'est la perte du titre", a admis l'entraîneur Hubert Fournier après le match, déplorant que son équipe n'ait "pas eu les épaules assez solides pour prétendre aller jusqu'au bout" de la course au titre.
"On a affiché beaucoup trop de suffisance et d'insuffisances durant l'ensemble de la rencontre (...) face à une équipe malherbiste qui a affiché, elle, les attitudes et l?engagement nécessaires pour aller jusqu'à son maintien", a-t-il ajouté.
Caen, avec 42 points, soit 5 de plus qu'Evian (18e) et 4 de plus que Reims (17e) qui s'affrontent dans la soirée, est bien parti pour assurer définitivement son maintien en Ligue 1.
Pour croire encore un peu au titre, les Rhodaniens se devaient de l'emporter et largement, après le 6-0 infligé par Paris contre Guingamp vendredi.
Face à des Caennais accrocheurs, comme ils l'ont presque toujours été à domicile face aux grosses écuries cette saison, Lyon a beaucoup tenté, s'est créé pléthore d'occasions, mais s'est heurté à un Rémy Vercoutre survolté face à l'équipe dont il a été longtemps le gardien numéro 2.
Il a tenu en échec le meilleur buteur du championnat, Alexandre Lacazette, que ce soit sur une frappe croisée du droit (16e) ou un tir du gauche qu'il est allé chercher dans le coin inférieur gauche de sa cage (29e).
Il a également repoussé des deux poings une tête de Corentin Tolisso sur corner et remporté un face-à-face avec Clément Grenier. Le milieu de terrain a voulu piquer son ballon, mais il a trouvé sur son chemin un Vercoutre encore bien sur ses appuis (32e).
On pourrait encore citer cette manchette décisive à la 72e devant Fekir ou son arrêt devant Yattara (74e) seul à six mètres, pour montrer que la victoire de Caen doit largement autant à son portier qu'au doublé de Benezet.
-Benezet survolté-
Car comme c'est souvent le cas quand une équipe ne concrétise pas sa domination, Lyon s'est fait surprendre deux fois dans le dernier quart d'heure.
Il y avait eu une première alerte dès la 12e minute, sur une tête de Sloan Privat qui avait frôlé le poteau d'Anthony Lopes.
Le gardien avait ensuite dû s'employer sur une frappe de Benezet, auteur d'un raid en solitaire depuis le milieu de terrain, effaçant Jordan Ferri et Bakary Koné de son chemin (26e).
Ce sont encore une volée trop croisée de Bangaly Koita (33e), et une reprise de N'Golo Kanté devant le but vide, détournée in-extremis par Samuel Umtiti , après un centre tendu dévié par Lopes (40e) qui ont montré que le vent tournait dans ce match.
Et c'est finalement Benezet, déjà buteur la semaine dernière à Nice (1-1), qui a marqué sur un centre apparemment anodin, mais que tout le monde laissait filer, y compris Lopes, gêné par Privat (1-0, 41e).
Deux minutes plus tard, un relais en pivot de Kanté permettait au même Benezet de s'infiltrer dans la surface de réparation côté droit et sa frappe décroisée imparable trouvait le poteau rentrant (2-0, 44e).
Le troisième but de Privat, sur une contre-attaque d'école (85e, 3-0), achevait de mettre le feu à un stade Michel-d'Ornano survolté, et envoyait définitivement par le fond les rêves de la jeune génération lyonnaise à qui l'avenir appartient.