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Entraîneur qui se révèle, vie de groupe retrouvée, infirmerie qui se vide, buteur ressuscité, recrues enfin intégrées: Lyon (2e), qui reçoit Nice (4e) vendredi (20H30) pour la 34e journée de Ligue 1, est remonté là où il souhaitait être.
L'OL était bloqué au 9e rang au terme de la phase aller. "Je pense que la façon de gérer la crise est bonne à Lyon. Le président (Jean-Michel Aulas) est un expert dans ces moments-là", estime l'entraîneur Bruno Genesio. Ce n'est pas la seule raison.
. Genesio se révèle
A 50 ans, l'ancien adjoint de Rémi Garde et Hubert Fournier s'impose par de réelles compétences. Il a l'adhésion des joueurs, désormais unis et qui vivent bien ensemble selon les connaisseurs de l'OL.
Sa nomination à la trêve comme entraîneur pour remplacer Fournier avait pourtant été négativement accueillie par les supporteurs. "Je les comprends car ils attendaient un technicien expérimenté et étranger, mais cela me motive encore plus pour réussir", avait-il commenté à l'époque. Il voit la victoire contre Paris (2-1) "comme un véritable déclic": "Cela nous a fait prendre conscience de nos qualités."
Genesio a choisi d'adopter un 4-3-3 avec deux joueurs "faux pied" sur les ailes pour tenter d'optimiser son effectif, privé du talent de Nabil Fekir, son meilleur joueur, blessé début septembre avec l'équipe de France et qui revient tout juste à la compétition.
Ainsi, des joueurs comme Rachid Ghezzal (6 buts, 6 passes décisives) ou Maxwel Cornet (6 buts) se sont émancipés et sont clairement impliqués dans les bonnes performances actuelles de l'OL.
. Retour des blessés
Mais le technicien lyonnais bénéficie surtout d'un effectif au complet à l'inverse de Fournier, dont le groupe encaissait très mal à l'automne la succession de matches entre championnat et Ligue des champions.
Avec le retour des blessés, Genesio peut faire jouer la concurrence et tirer le meilleur de ses joueurs, se permettant même de reléguer Mathieu Valbuena sur le banc.
. Recrues intégrées
Durant la première moitié de saison, l'OL a payé l'impréparation du recrutement opéré dans la précipitation durant l'été.
Si Jérémy Morel n'a pas connu de gros soucis d'adaptation, ce n'est que depuis peu que le Brésilien Rafael enchaîne de bons matches comme arrière droit et que l'Espagnol Sergi Darder, qui parle couramment français, s'épanouit au milieu.
L'arrière central Mapou Yanga-Mbiwa, non ciblé à l'origine car l'OL s'intéressait surtout au Marseillais Nicolas Nkoulou, s'améliore de son côté, aux côtés de Samuel Umtiti .
Ils forment une charnière stabilisée et donnent une véritable assurance. Changer sans cesse d'arrières centraux, en raison des blessures ou des suspensions, handicapait l'OL à l'automne.
. Lacazette retrouve le but
Même s'il semble n'avoir aucune chance de jouer l'Euro avec l'équipe de France, Alexandre Lacazette, victime de problèmes physiques à l'été et à l'automne, a retrouvé l'efficacité qui lui faisait défaut en première moitié de saison.
Il vient de porter son total à seize buts en Ligue 1 (dix depuis la trêve) dans une position d'avant-centre qu'il ne semblait guère apprécier jusqu'à présent. On lui prêtait une large préférence pour le 4-4-2 abandonné par Genesio.
. Pas de passe-droit, même pour Valbuena
Dans ce contexte positif, seul l'ancien Marseillais, recrue phare de l'été, fait grise mine. Alors que Cornet venait d'inscrire deux buts à Montpellier, il s'est plaint de son maintien sur le banc pour la seconde fois consécutive.
Jean-Michel Aulas a minimisé ce malaise mais son conseiller Bernard Lacombe a rappelé que Valbuena était, "comme les autres, soumis à la concurrence".
Face à l'objectif d'une 2e place finale et aux retombées économiques découlant d'une qualification directe en Ligue des champions, son salaire de 6 millions d'euros annuels ne pèse pas dans les choix.
"Je fais mon équipe en mon âme et conscience pour la rendre la plus performante. Certains ont des statuts à part mais cela n'entre pas dans mes considérations", prévient Genesio.