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© AFP/Lionel Bonaventure
Le Brésilien Luca (centre) lors d'un entraînement avec le PSG, le 10 janvier 2013 au Camp des Loges.
"Lucas sera titulaire", a tranché jeudi l'entraîneur du Paris SG Carlo Ancelotti , interrogé sur la présence vendredi contre Ajaccio de la dernière pépite brésilienne à la mode qui fait fantasmer toute l'Europe, et particulièrement la L1 impatiente de découvrir le phénomène.
A 20 ans, le milieu offensif transféré de Sao Paulo pour plus de 40 millions d'euros, s'apprête donc à marcher sur les traces de son illustre prédécesseur Rai et enfiler pour la première fois en compétition le maillot rouge et bleu.
Jusque-là, pour voir sa bobine, il fallait se contenter de sa présentation le 1er janvier à Doha quelques heures après qu'il eut rejoint le PSG sur le lieu de son stage hivernal, puis de 45 minutes en amical contre le club local de Lekhwiya le lendemain.
Pour s'extasier sur ses buts, il faut encore aller sur internet le voir sous les couleurs paulista où il a marqué à 10 reprises en 39 matches et donné dix passes décisives en 2012. Sans oublier deux réalisations et un caviar la même année avec le maillot auriverde.
Difficile donc d'imaginer qu'il sera, comme Rai d'ailleurs, en mesure de donner tout de suite le meilleur de lui-même. Ancelotti lui-même ne semble pas se voiler la face.
"Physiquement, techniquement, il n'a pas de problème. Tactiquement il doit comprendre encore les mouvements pour jouer sur un côté mais ce sont des petites choses. Il va s'améliorer", a-t-il aussi déclaré.
Le PSG, qui a "vendu" au monde entier la "bête" comme s'il s'agissait d'une vedette déjà éprouvée, se frotte en tout cas déjà les mains de ce bon coup réussi sur le marché des transferts à la barbe des grands d'Europe, et de Manchester United en particulier.
"A l'entraînement on voit qu'il a des qualités exceptionnelles, il va très vite, il a de très belles frappes", a déjà pu apprécier son coéquipier Christophe Jallet.
"C'est un top joueur, rapide, intelligent. Il joue simple. Il a eu 20 jours de vacances, il a 20 ans: en 10 jours il a pu retrouver une bonne condition. Pour le futur, il sera un grand joueur. Avec de l'expérience en Europe, il sera un joueur fantastique", se régalait encore dernièrement le technicien du PSG.
A condition qu'il ne porte pas trop le ballon...
Jusque-là dans l'ombre de Neymar au Brésil, certains de ses compatriotes lui prédisent même un avenir plus radieux que celui de la vedette extravertie de Santos, qui plafonnera peut-être plus vite que le Parisien, jugé plus mature, plus raisonné et plus apte à digérer les exigences du professionnalisme à l'européenne.
En attendant, la vie française de Lucas semble se mettre petit à petit en place et celui-ci, après la chaleur de Doha, a découvert jeudi les charmes de la météo humide du Camp des Loges.
Lors d'une courte opposition, il a même semblé un peu perdu et invisible pour ses nouveaux partenaires sous une fine pluie glaçante.
"Je suis très content. Je m'adapte très bien, c'est juste que c'est un peu compliqué avec le froid ici", a immédiatement réagi en deux messages sur twitter ce fan du site de micro-blogging. "Je suis triste aussi mais je suis à la poursuite de mes rêves et cela adoucit l'impression que le Brésil me manque".
Mercredi, il avait aussi posté sur la toile une photo nocturne de lui au pied de cette Tour Eiffel qui fascine les étrangers et figure sur le blason du PSG.
"La température, ce n'est pas un problème, l'a encore rassuré Ancelotti. Il y a beaucoup de Brésiliens ici donc il n'a pas de problème pour communiquer. Je pense qu'il aura vite une bonne relation avec les autres joueurs".
En attendant, il s'apprête à prendre une place à choisir parmi celle d'Ibra, Lavezzi, Ménez ou Pastore puisque, selon son entraîneur, "il peut jouer à toutes les position du secteur offensif" même si +Carletto+ préfèrerait l'aligner d'abord dans un couloir pour lui éviter trop de pression dans l'axe.