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En allant s'imposer à Metz vendredi pour la 35e journée de Ligue 1 (2-0), Marseille s'est donné quelques raisons pour espérer encore une qualification pour la Ligue des champions, son objectif de début de saison.
. La pression sur les adversaires
Mathématiquement, c'est encore jouable. Revenu à égalité de points avec Saint-Etienne, qui se déplace samedi (20h00) à Bastia, et à deux longueurs de Monaco qui reçoit Toulouse dimanche (17h00), Marseille peut espérer un faux pas adverse lors des quatre dernières journées pour finir sur le podium, duquel il est tombé après quatre défaites consécutives.
D'autant que les Marseillais, qui semblent plus à l'aise dans une position de 'challenger' et ont démontré leur perméabilité à la pression, recevront Monaco lors de la 36e journée, un match auquel la victoire à Metz a redonné du piment. Mais il leur faudra ensuite s'imposer à Lille avant de recevoir Bastia.
Dans le même temps, ses vis-à-vis jouiront d'un calendrier plus tranquille: Saint-Etienne recevra Nice lors de la 36e journée, se déplacera à Evian/Thonon avant de recevoir Guingamp en clôture de la saison. Et outre Marseille, Monaco affrontera Metz et Lorient. Mais Marseille l'a démontré à de nombreuses reprises, "les accidents, ça arrive à tout le monde", comme l'a assuré Dimitri Payet vendredi.
. 'On avait perdu l'agressivité'
A l'exception de rares séquences collectives, Marseille n'a pas livré sa prestation la plus aboutie de la saison, loin s'en faut. Mais un peu d'opportunisme ne fait pas de mal à la confiance, notamment dans une défense qui restait sur cinq buts encaissés à domicile contre Lorient (5-3).
Face à Metz, et même si elle semble encore en panique dès qu'un adversaire pénètre dans ses 20 derniers mètres, la dernière ligne marseillaise n'a pas flanché -bien aidé, il est vrai, par la maladresse de ses adversaires.
Les retours des autres joueurs sur les actions les plus chaudes ont permis à Steve Mandanda , encore auteur d'arrêts décisifs, de garder sa cage inviolée. Et ont aussi laissé poindre le retour d'une force collective, perdue de vue lors des défaites à Bordeaux, Nantes et contre Lorient.
"On avait perdu de l'agressivité, on pensait à jouer à la baballe, à nos performances individuelles, et ca nous a fait défaut", a ainsi analysé le défenseur marseillais Mario Lemina. A ce titre, l'absence de Florian Thauvin, symptomatique des excès d'individualisme à Marseille -Giannelli Imbula n'est pas non plus exempt de tout reproche- et non retenu par son entraîneur pour le déplacement à Metz, a peut-être servi d'exemple.
. 'Je lâche personne, moi!'
André-Pierre Gignac n'a pas fait qu'inscrire ses 100e et 101e buts en Ligue 1 depuis le début de sa carrière vendredi à Saint-Symphorien. Avant le match, son entraîneur Marcelo Bielsa avait expliqué que "lorsqu'une équipe perd, l'entraîneur reste seul et tout le monde prend ses distances."
En réponse, son attaquant martégal est venu lui claquer la bise sur son 19e but de la saison, avant de hurler au parcage marseillais "je lâche personne, moi!" sur le 20e.
Marcelo Bielsa apparaissait fragilisé? Ce témoignage d'affection, couplé aux nombreux chants en faveur de l'entraîneur entendus vendredi à Saint-Symphorien et aux déclarations des joueurs en zone mixte -"On ne va pas lâcher le coach maintenant, on a à coeur de le faire monter le plus haut possible et de faire monter notre équipe le plus haut possible", a notamment déclaré Mario Lemina- lui redonne un peu d'air pour la fin de saison. Le réalisme retrouvé de son attaque et la motivation de ses troupes aussi.