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Marseille a inauguré de la pire des façons son nouveau stade Vélodrome en s'inclinant de façon très inquiétante (2-0) face à une équipe de Montpellier hyper-réaliste qui a bien réagi après son revers en ouverture du championnat, dimanche lors de la 2e journée de Ligue 1.
Avec un seul point en deux matches, le nouvel entraîneur de l'OM, l'Argentin Marcelo Bielsa, présenté comme le sauveur, est déjà sous pression et devra à tout prix obtenir un résultat dans une semaine à Guingamp.
"Le résultat n'a pas été celui qu'on désirait mais le match laisse des choses à corriger et à travailler", a réagi Bielsa, résolument optimiste, ajoutant qu'il y avait "plus de choses de valeur que de choses à régler".
Pour cette première rencontre dans un stade Vélodrome rénové mais dont la capacité était encore limitée par le club à 52.500 places (pour une capacité définitive de 67.000 places), les virages avaient vu grand, déployant deux grands tifos mais aussi une banderole sur laquelle ils prévenaient leur équipe: "Depuis toujours, nous donnons tout pour vous, faites-en autant !".
Dans une nouvelle enceinte peut-être finalement intimidante, l'OM n'affichait pas la plus grande sérénité.
La défense qui avait péché il y a une semaine en Corse (3-3), s'inclinant deux fois en fin de match, se montrait encore une fois maladroite. Dja Djédjé, en position de dernier défenseur, tentait un dribble périlleux devant Stambouli. Le fils de l'ancien entraîneur de l'OM se retrouvait seul devant Mandanda mais le gardien international sauvait son camp (9).
Pas pour longtemps car dix minutes plus tard, le même Dja Djédjé se faisait prendre cette fois par Mounier, abandonné seul dans son dos. L'ancien Niçois reprenait sans contrôle une magnifique ouverture et lobait Mandanda (1-0, 19).
"Seulement deux ou trois joueurs ont mal joué ce soir, a reconnu Bielsa. Entre ceux qui ont bien joué et ceux qui ont mal joué, il y a une partie de l'équipe qui n'est pas parvenue à jouer à son niveau ce soir".
Les Héraultais, battus à domicile lors de la 1re journée par Bordeaux (1-0), offraient alors un bien meilleur football et les débuts du Paraguayen Barrios, prêté par le Spartak Moscou, n'y étaient peut-être pas étrangers.
"Je suis satisfait du résultat, a réagi de son côté l'entraîneur héraultais Rolland Courbis . Ce soir on a vu 90% de ce qu'on avait préparé. Contre Bordeaux, on avait vu 10%".
Malgré un énorme cafouillage devant le but de Jourdren, puis une belle combinaison Thauvin-Dja Djédjé, l'OM rentrait aux vestiaires mené.
Malgré des matches de préparation encourageants (4 victoires en 5 rencontres), les Olympiens ne trouvaient pas la bonne carburation. Pour le moment, la créativité d'un Valbuena, transféré au Dynamo Moscou, fait défaut et ni Allessandrini, ni Payet, entré à la 52e minute à la place de Ayew, n'ont pris le relais.
Quant à la défense, après le départ de Mendes, Bielsa, qui ne compte plus que deux défenseurs centraux de métier, a reconnu vendredi qu'il lui manquait encore trois joueurs mais qu'il n'était pas certain de pouvoir trouver des renforts en raison du temps qui passe et d'une enveloppe revue à la baisse.
L'attaque, si prometteuse à Bastia, est quant à elle restée dangereusement muette, malgré l'entrée à l'heure de jeu du jeune Belge (20 ans), Michy Batshuayi, aux côtés de Gignac, Bielsa sacrifiant Dja Djédjé. A petite cause, grands effets: face à une défense en infériorité numérique, Montpellier doublait la mise sur une action d'école (69) par Sanson.
Même si l'OM jetait toutes ses forces dans la bataille, rien n'y faisait. Gignac croyait avoir marqué mais l'arbitre sifflait à juste titre une main d'Alessandrini (71).
Battu à six reprises en championnat sur sa pelouse la saison passée (pour une 6e place finale), l'OM est mal parti. Et pour son prochain match à la maison, le 29 août, c'est Nice, sa bête noire la saison dernière, qui se profile...