Happy Birthday : |
© AFP/
Le portier Steve Mandanda
(G) et la défense de Marseille dominés par le Toulousain Serge Aurier, buteur de la tête, lors du match OM-TFC en Ligue 1, le 2 février 2014
Même si l'OM est revenu à cinq points seulement du podium, ses dernières prestations montrent qu'une nouvelle équation doit être résolue au plus vite par José Anigo: comment continuer d'avancer avec une défense qui se tire au moins deux balles dans les pieds à chaque match ?
C'est ce qui résume le sentiment général après une nouvelle prestation calamiteuse du rideau défensif face à Toulouse, lors du match de clôture de la 23e journée de Ligue 1 dimanche (2-2). Les Marseillais ont mené deux fois au score. Mais deux fois, ils ont offert l'égalisation à leurs adversaires.
"C'est lassant. Il va falloir travailler ça, car à force, ça commence à devenir énervant", a lâché André-Pierre Gignac, visiblement agacé par ce nouvel abandon de points au Vélodrome qui, s'il ne prive pas son équipe d'une relative bonne opération, l'empêche de fondre sur Lille. "Nous aurions pu ne compter plus que trois points de retard", regrette-t-il.
Le scénario amenant les deux buts toulousains était pourtant évitable. "Nous les prenons sur des coups de pied arrêtés. Il y a des gens qui sont au marquage et qui le lâchent, ou qui font des erreurs de marquage, ça se joue au centimètre à ce niveau-là", estime encore Gignac.
Alors que certains pointent du doigt les erreurs répétées de Steve Mandanda dans son but, Anigo n'accable personne en particulier. "Moi, c'est dans la globalité que ça m'intéresse de trouver des solutions, et ce n'est pas forcément Steve qui est impliqué", dit-il.
Le capitaine et gardien international olympien n'est pourtant pas exempt de tous reproches sur les deux buts qu'il concède dimanche. Si les torts sont partagés avec Benjamin Mendy, qui n'était pas au marquage sur le premier but toulousain, sa sortie à contre-temps sur la seconde égalisation a clairement donné un avantage à Serge Aurier.
Une faute et demie contre Toulouse, à laquelle il faut ajouter celle qui permet à Valenciennes de revenir dans le match mercredi dernier, cela fait beaucoup en peu de temps pour celui qui a souvent été le dernier recours d'une défense malmenée.
Mendy en difficulté
Mais il n'a pas été le seul à faire naufrage. Déjà ballotté par une série de prestations inquiétantes, Mendy a lui coulé à pic. Anigo n'a pas hésité à réorganiser sa défense en lançant Brice Dja Djédjé à droite et en plaçant Rod Fanni dans le couloir gauche pour colmater la brèche béante dans la zone de l'ancien havrais.
© AFP/
L'entraîneur de l'OM José Anigo marqué par le match laborieux de son équipe face à Valenciennes, en Ligue 1 au stade Vélodrome, le 29 janvier 2014
Anigo a promis qu'il allait travailler à une solution. "Je trouve qu'il faut vraiment en prendre conscience, nous reverrons ça avec les joueurs". Mais ce n'est pas la première fois qu'il tient de tels propos, comme l'avait fait avant lui Elie Baup.
A ce stade de la saison, revenir sur les fondamentaux semble compliqué. Toutefois, il est urgent de corriger certains petits détails. C'est même vital si l'OM ne veut pas gaspiller ses munitions.
Car si l'attaque tient pour le moment, avec aussi une série intéressante de deux buts de moyenne par match, il suffit qu'elle flanche, comme à Monaco, pour que tout s'écroule.
Et Gignac avertit :"Les adversaires, ils viennent, ils disent +on va prendre des points au Vélodrome+, ça aussi ça commence à m'énerver."
Avec désormais un rythme d'un match par semaine, Anigo va disposer de temps pour bien préparer ses troupes entre deux rendez-vous. Avec dans la ligne de mire deux déplacements qui vont servir de juges de paix, Saint-Etienne le 16 février et Paris le 2 mars.