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Marseille, qui se retrouve à deux points de Paris et quatre du leader de la Ligue 1 Lyon après son nul à Saint-Etienne (2-2) dimanche, n'en finit plus de courir après un peu de confiance et de sérénité.
De la confiance, il en fallait pourtant pour effectuer trois changements d'un coup, une demi-heure avant la fin. Marcelo Bielsa n'en manque pas, et a voulu créer l'électrochoc dans une équipe dominée par Saint-Etienne et un stade Geoffroy-Guichard bouillant.
Bingo: sur son premier ballon, Michy Batshuayi trouvait le cadre (64), et s'offrait un doublé quatre minutes plus tard sur un service de l'autre entrant, Romain Alessandrini (68). Le jeune attaquant belge, qui n'avait pas joué du mois de février, venait suppléer efficacement André-Pierre Gignac, de plus en plus fébrile au fil de ses matches sans réussite.
Cela aurait dû être suffisant pour l'OM. Mais comme le dit le meneur de jeu olympien Dimitri Payet, "on doit mettre ce troisième but et tuer le match". Faute de quoi, comme contre Reims lors de la précédente journée (2-2), et comme contre Saint-Etienne, les Marseillais lâchent des points et voient s'éloigner les autres prétendants au titre.
"On est à quatre points de Lyon, donc ce n'est pas fini non plus, d'autant qu'on reçoit tout le monde au Vélodrome", a pourtant relativisé Payet. "Le sprint final n'a pas encore commencé, et là on prend déjà un bon point à Geoffroy-Guichard, où ce n'est jamais évident de faire un résultat."
- Cinq matches comme révélateur -
Malgré un début d'année 2015 loupé, entamé avec une élimination peu glorieuse en 32e de finale de Coupe de France contre Grenoble, et neuf points pris en sept matches de championnat, et malgré un fond de jeu très inquiétant contre Evian-Thonon ou Rennes, Marseille a en effet réussi à rester au contact.
Et la seconde période contre Saint-Etienne, avec de l'allant offensif et davantage d'assurance dans les transmissions, peut certes remettre un peu de baume au coeur des Marseillais.
Il va en falloir pour tenir bon au Vélodrome, d'abord face à Caen, meilleure équipe sur l'année 2015 avec 16 points pris en sept matches, puis face à deux grands de L1: le leader lyonnais, et Paris. Entre chaque réception, l'OM aura un déplacement a priori plus accessible, à Toulouse puis Lens. Mais Marseille ne gagne plus à l'extérieur depuis quatre mois...
Un gros morceau, qui sera révélateur de ce à quoi l'OM peut prétendre dans le "sprint final", au moment où les échos d'un vestiaire en délicatesse avec les méthodes de son entraîneur se font de plus en plus présents dans la presse.
Cette semaine, des joueurs ont en effet, sous couvert d'anonymat, expliqué être lassé par les entraînements intensifs programmés par Marcelo Bielsa, les longues causeries tactiques et les séances vidéos, et par le manque de communication qui les empêche de pouvoir s'en ouvrir auprès d'un encadrement en majorité hispanophone.
Dimanche, Bielsa a d'ailleurs revendiqué une "erreur" de sa part sur le triple changement: il a "interprété de manière erronée le message" de Brice Dja Djédjé, qui voulait rester sur la pelouse, et l'a remplacé par Baptiste Aloé.
Alors pas d'autre solution pour l'OM que de gagner à nouveau, pour retrouver la confiance, oublier la lassitude physique et morale, rester au contact... et abolir la barrière de la langue.