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Le Paris SG, renforcé par l'arrivée d'Angel Di Maria, sera encore une fois le grandissime favori de la saison de L1 qui débute vendredi, Lyon, Marseille et Monaco devant pour l'instant se contenter du statut d'outsiders.
Au vu du scénario du Trophée des champions, Paris n'a rien à craindre et peut voguer tranquillement vers un 4e titre d'affilée, le 6e de son histoire. La victoire 2-0 contre Lyon, samedi dernier à Montréal, a démontré que le richissime club détenu par le Qatar évoluait dans une autre dimension et que personne n'était en mesure de contester son leadership sur le foot français.
Le quadruplé historique réussi sur le plan national en 2014-15 n'a donc pas rassasié le PSG et l'objectif sera de maintenir intacte cette domination.
Eliminé en quart de finale de la Ligue des champions durant les 3 derniers exercices, Paris échangerait volontiers l'un de ses trophées domestiques contre la prestigieuse C1. Mais pas question de galvauder la L1 car un échec aurait forcément des allures d'accident industriel pour une formation au budget pharaonique de près de 500 millions d'euros.
La venue de l'Argentin Di Maria, vice-champion du monde et vainqueur de la Ligue des champions en 2014, ne fera sans doute qu'accentuer le fossé, déjà abyssal, avec les autres équipes et son association avec la doublette Ibrahimovic-Cavani risque de faire d'énormes dégâts.
Car Paris peut aussi compter sur la soif de revanche d'"Ibra", qui aura à coeur de soigner sa sortie. Avec 106 buts, le record de Pauleta sous le maillot parisien (109) ne sera qu'une formalité pour le géant suédois, qui voudra surtout récupérer le trône de meilleur canonnier soufflé par Alexandre Lacazette (27 buts).
- Casting hétéroclite à l'OM -
Reste à savoir si le Lyonnais, qui espère une revalorisation salariale, aura ou non fini de bouder. Son blues est l'un des symboles de l'été pourri vécu par le dauphin du PSG. Malgré la prolongation de contrat de plusieurs jeunes (Lopes, Umtiti, Tolisso, Fekir, Ferri, Grenier), l'état d'esprit affiché lors des rencontres de préparation a choqué.
A l'aube d'une saison capitale pour son club (retour en Ligue des champions, inauguration du grand stade), Jean-Michel Aulas a peu goûté l'attitude de ses joueurs et n'a pas manqué de leur mettre une grosse pression, ainsi qu'à l'entraîneur Hubert Fournier, finissant par boycotter le déplacement à Montréal pour le Trophée des champions.
L'intersaison avait aussi mal débuté à l'OM avec l'exode de plus de la moitié de l'équipe-type (Gignac, Payet, Andre Ayew, Imbula, Fanni, Morel) et une reprise effectuée sans Marcelo Bielsa. Mais "El Loco" a fini par redonner signe de vie et le mercato marseillais s'est soudainement emballé (Pelé, Rekik, Manquillo, Diarra, Diaby, Nkoudou, Sarr, Anguissa, Ocampos).
Ce casting hétéroclite est-il à la hauteur du standing marseillais? Le retour en France de deux vieilles gloires des Bleus, Lassana Diarra et Abou Diaby , est un vrai pari, le premier n'ayant plus joué depuis un an en raison d'un conflit avec le Lokomotiv Moscou, le second s'étant surtout distingué par une impressionnante, et très inquiétante, liste de blessures (42 en 9 années à Arsenal).
Bielsa, qui a eu cette fois la main sur le recrutement, n'aura en tout cas aucune excuse et joue une bonne partie de sa réputation. Adulé par les supporteurs, l'Argentin ne pourra plus se contenter d'une saison blanche et devra faire mieux que la 4e place frustrante décrochée fin mai.
- Revenants -
En dehors du classique "PLM", il faudra aussi compter avec Monaco, qui a effectué un sacré lifting. Quart de finaliste de la C1, l'ASM a acquis pas moins de 9 joueurs avec un accent mis de nouveau sur des jeunes à très fort potentiel.
A quoi peuvent aspirer les autres clubs? Le championnat sera long pour des équipes soumises à une cure d'austérité et incapables de se mesurer à la puissance financière de leurs voisins, surtout anglais.
Saint-Etienne, obligé de se délester d'un champion d'Afrique (Max-Alain Gradel parti à Bournemouth), ou Lorient, Nantes et Lille, qui ont respectivement laissé filer Jordan Ayew, Jordan Veretout et Idrissa Gueye à Aston Villa, en sont de parfaites illustrations.
La Ligue 1 s'est donc fait une raison, compensant ce nouvel exode par le rapatriement de quelques revenants (Diarra, Diaby, Ben Arfa, Briand...).
Aucun mouvement n'a été en revanche enregistré chez les entraîneurs, seul Lille ayant troqué René Girard pour Hervé Renard, de retour en L1 six mois après son 2e sacre africain avec la Côte d'Ivoire.