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© AFP/Kenzo Tribouillard
Arrêt du gardien de Lille Vincent Enyeama contre le PSG, le 22 décembre 2013 au Parc des Princes
Le Paris SG, champion d'automne depuis vendredi, a été tenu en échec (2-2) dimanche par Lille et a manqué une occasion de creuser l'écart sur ses deux rivaux, Monaco et le Losc, qui ont donc tous deux réussi à prendre un point au Parc des Princes.
A l'issue d'une partie très tendue et sans fil directeur, Paris, qui a marqué sur un coup franc dévié et un csc, part donc en vacances avec trois points de marge sur Monaco et quatre sur Lille, pas de quoi forcer sur le réveillon.
Pendant plus d'une demi-heure dimanche, il ne s'est d'abord à peu près rien passé entre la meilleure attaque et la meilleure défense du Championnat. Lavezzi a simplement fait connaissance avec la magie d'Enyeama, auteur d'une parade réflexe sur une frappe à bout portant de l'Argentin (22e).
Pour le reste, Lille a cadenassé le début de partie. Le LOSC de René Girard n'est pas l'équipe la plus glamour du monde, loin de là, mais il sait vraiment défendre, même en l'absence de Kjaer, impeccablement suppléé par Rozehnal.
Du coup, Paris a eu besoin d'un coup de pied arrêté pour forcer le verrou. Le coup franc d'Ibrahimovic (35e) a été dévié par le bras de Béria mais le Parc des Princes ne l'a pas vu et de toutes façons il s'en moquait. La frappe était superbe et valait bien une ovation pour le Suédois.
"Ibra" en est donc à 15 buts à la trêve, la moitié de ses 30 de la saison dernière, un vrai métronome.
Mavuba lui n'en a marqué que six en 10 ans de carrière, mais le sixième était pour ce dimanche et il a immédiatement remis Lille dans la partie, sur ce qui était à peine la deuxième action lilloise poussée jusqu'à la surface adverse (44e).
Le milieu lillois s'en sortait bien, puisque trois minutes auparavant, sa théâtrale embrouille avec Ibrahimovic aurait pu lui valoir plus qu'un avertissement.
Balle de match
Au cours d'une deuxième période décousue et hâchée, rugueuse aussi (huit cartons jaunes en tout), Lille a d'abord pris l'avantage grâce à un penalty de Kalou (2-1, 53e), consécutif à une faute de l'ancien Nordiste Digne sur Béria.
Paris, globalement pas très inspiré, handicapé aussi par l'absence de Cavani que ni Lucas ni Lavezzi n'ont fait oublier, a au moins eu le mérite de pousser et en a été récompensé par un but heureux: sortie manquée d'Enyeama et csc de Basa (2-2, 72e).
Pastore (81e), Ibrahimovic (85e) et Ménez (90e+3) auraient même pu aller chercher les trois points lors d'une fin de match spectaculaire mais Basa aussi a eu une balle de match (89e).
Laurent Blanc , lui, aura visé la victoire jusqu'au bout, faisant entre Pastore et Ménez et finissant la partie avec une improbable défense Van der Wiel, Silva, Motta, Matuidi.
Cette audace ne remplacera pas les deux points abandonnés dimanche, mais elle cadre bien avec le projet de jeu installé par l'ancien sélectionneur des Bleus.
En fin de semaine, il arrivera à Doha avec la première place du Championnat, des qualifications en Coupe de la Ligue et surtout en Ligue des campions, et un jeu plaisant et offensif.
Cela devrait suffire à faire oublier que Monaco n'est qu'à trois points et Lille à quatre, et que Paris sera en déplacement chez ses deux rivaux lors de la phase retour.
Quant à René Girard, il est en embuscade et peut encore espérer rejouer avec ses Lillois le coup de Montpellier.