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© AFP/Pascal Pochard-Casbianca
Les joueurs lillois se félicitent après avoir marqué un but lors de leur victoire à Bastia en Ligue 1, le 21 avril 2013.
Lille, 5e, mais à 3 points seulement du podium, qui reçoit Sochaux, 18e, vendredi en match avancé de la 34e journée, compte sur sa culture du sprint final et les ressources de son banc pour se rapprocher de la Ligue des champions.
Le LOSC vient d'engranger 10 points sur 12 possibles. Les ambitions restent hautes à cinq journées du terme. "Si on peut rattraper ceux de devant, on tentera le coup", indique ainsi l'entraîneur lillois Rudi Garcia.
Sous l'ère Garcia, le LOSC a pris l'habitude de terminer ses saisons en boulet de canon grâce à une particularité qui n'est pas toujours mise en lumière: un banc de touche de qualité qui sait se montrer décisif au bon moment.
Cette saison, entre Nolan Roux, Benoît Pedretti et le jeune Divock Origi, l'apport des remplaçants est indéniable: le premier a offert la victoire à Brest (2-1), le deuxième a compté cette saison en étant lancé en cours de match (deux passes décisives et deux buts) et le troisième effectue souvent des entrées percutantes (avec un but contre Troyes, 1-1).
"On profite d'un banc de touche performant, c'est important, on l'a encore vu à Bastia", souligne Garcia.
En Corse, il y avait même le capitaine Rio Mavuba sur le banc, de retour après une arthroscopie du genou droit. "Même si on n'est pas décisif en entrant, il faut au moins aider l'équipe", note Benoît Pedretti, auteur d'une sublime passe pour le but de la victoire de Marko Basa dimanche dernier (2-1).
"En étant plus frais, il est possible d'apporter sur le terrain. C'est un état d'esprit à garder. On peut être déçu de ne pas jouer, mais dès que le match commence, on est à fond", ajoute l'ancien joueur de l'OL et l'OM.
Une statistique, illustrée sur la pelouse d'Armand-Cesari dimanche dernier, indique que Lille est l'équipe de Ligue 1 qui prend le plus de points après avoir été menée au score (17, dont 12 à l'extérieur). Voilà qui colle parfaitement à l'image de "super-remplaçants" lillois qui permettent de changer le cours d'un match.
"Quand je fais sortir un joueur, ce n'est pas pour punir celui qui est sur le terrain mais pour essayer de trouver une solution pour gagner le match", déclare Garcia pour expliquer sa politique du changement.
Le LOSC bénéficie aussi d'un calendrier plutôt favorable, à l'exception d'un dernier match à domicile contre Saint-Etienne, adversaire direct pour l'Europe en général et la Ligue des champions en particulier.
Mais dans l'horizon des Dogues, il y a aussi un nuage constitué par les rumeurs autour de l'avenir de Garcia.
Le coach a ainsi été de nouveau interrogé sur son avenir en conférence de presse, et sur les rendez-vous évoqués dans certains médias entre les dirigeants lillois et les candidats à son éventuelle succession.
"Je serai à Lille l'an prochain. Faut-il que je vous le dise en plusieurs langues?", a-t-il lancé, avant de décliner la phrase en espagnol, en anglais puis en italien.
"Le coach sera là la saison prochaine, il nous l'a dit, il vous l'a dit, le président Seydoux l'a dit. Il faut nous écouter quand on parle", a renchéri Benoît Pedretti.
Mais cela ne devrait pas enrayer la machine à rumeurs.