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Le Losc battu à domicile par Toulouse, malgré un but de Marko Basa, le 20 septembre 2016 à Villeneuve-d'Ascq
"On n'a pas un visage de 20e sur les deux derniers matches": Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Lille, ne semble pas inquiet malgré la dernière place de L1 occupée par son équipe avant d'accueillir samedi Nancy (20h00), qui le précède au classement.
Le technicien corse martèle depuis plusieurs semaines que son équipe va remonter au classement et pourtant c'est tout l'inverse qui se produit.
Depuis un nul encourageant à Nice fin août (1-1), les Dogues ont enregistré quatre défaites consécutives et n'ont cessé de dégringoler jusqu'à s'emparer de la peu envieuse place de lanterne rouge du championnat.
"La seule consolation, c'est qu'on ne peut pas descendre plus bas", plaisante Antonetti. Certes... Mais il n'empêche que la situation actuelle a de quoi inquiéter, d'autant que même quand il joue mieux, le Losc perd, comme à Saint-Etienne dimanche (3-1).
"Les matches tournent mal en ce moment. Il ne faut pas trop penser à la malchance et au manque de réussite, il faut se concentrer sur le jeu", explique le Corse, qui a prolongé mi-septembre son contrat avec le club nordiste jusqu'en 2020.
Cette prolongation de contrat donne-t-elle à l'entraîneur un crédit illimité ? Non, mais elle pourrait dissuader les décisionnaires lillois de se séparer de lui dans les prochaines semaines, en raison du coût que cela engendrerait pour le club, dont les finances restent fragiles.
Les dirigeants du Losc balaient cet argument et répètent à l'envi qu'Antonetti n'est pas menacé. "Il n'y a pas de débat donc n'essayez pas d'en créer un. On travaille ensemble, on meurt ensemble", a ainsi déclaré jeudi Jean-Michel Vandamme, le directeur général adjoint en charge du sportif.
"Je vous confirme mon soutien total à mon coach", avait de son côté insisté le président Michel Seydoux la semaine dernière.
- 'Dur mais utile' -
Le technicien corse, qui avait mené les Dogues à la 5e place de L1 la saison dernière grâce à une superbe fin de saison (huit victoires et deux nuls), peut donc travailler dans la sérénité et apprécie cette situation.
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Frédéric Antonetti lors du match du Losc face à Toulouse à Villeneuve-d'Ascq, le 20 septembre 2016
"C'est mieux d'avoir la confiance. C'est dur de vivre ces moments mais c'est utile, estime-t-il. C'est là qu'on peut voir si on peut faire un bout de chemin ensemble."
Du côté des joueurs, on ne semble pas s'inquiéter non plus et on s'appuie sur la série réalisée au printemps pour le justifier.
"Dans des moments comme ça, il faut toujours continuer à travailler. Je sais qu'on va remonter car on a une belle équipe. L'important ce n'est pas comment on commence, mais comment on finit", souligne l'attaquant Eder, à la peine cette saison alors qu'il avait grandement contribué au beau sprint final l'an dernier.
La réception de Nancy, qui précède Lille d'un point et d'une place au classement, ressemble à l'occasion rêvée de briser la spirale négative. Pourtant, s'il le juge important, Antonetti ne considère pas le match comme capital.
"Il ne faut pas trop regarder le classement, ce n'est que la 7e journée, il en reste 31. Il ne faut pas commencer à calculer, prévient-il. Si on gagne ça ne résoudra pas tous nos problèmes, et si le résultat est négatif, il faudra persévérer". Dernier, mais serein.