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Saint-Etienne, qui reste sur sept défaites contre Lyon à Geoffroy Guichard, où il n'a plus battu son grand rival depuis 1994, tentera aussi de mettre fin dimanche à une série en cours de cinq matches nuls, lors d'un 109e derby perché dans le haut du classement.
Une victoire sur les Rhodaniens, 3es de la Ligue 1 (27 points), permettrait aux Verts, 6es (23 pts) avant cette 15e journée et invaincus depuis huit matches toutes compétitions confondues, mais accrochés par le club azerbaïdjanais de Qarabag en Europa League, jeudi à domicile (1-1), de revenir au pied du podium.
L'entraîneur stéphanois nie tout complexe de ses joueurs vis-à-vis de son grand rival régional qui l'avait encore emporté, il y a un peu plus d'un an dans le chaudron, grâce à un but de Jimmy Briand inscrit dans le temps additionnel (2-1).
"Je ne crois pas du tout à un sentiment d'infériorité de notre part. Nous avons su gagner à Gerland la saison dernière. L'emporter à Geoffroy-Guichard serait magnifique et nous permettrait aussi de nous rapprocher d'un concurrent direct. Débuter une série de victoires dimanche serait le plus beau cadeau que nous pourrions offrir à nos supporteurs", a dit Christophe Galtier en conférence de presse samedi.
"Les deux équipes ont un niveau proche, ce qui prouve que nous avons progressé ces dernières années", a-t-il poursuivi.
Si les années 1960-1970 ont été marquées par la domination de l'ASSE sur l'OL à une époque où les Verts ont remporté neuf de leur dix titres de champion de France (le 10e en 1981), la courbe s'est inversée au milieu des années 1990 avec la montée en puissance de l'Olympique lyonnais, sept fois sacré entre 2002 et 2008.
Les Stéphanois ont toutefois cassé la spirale de l'échec devant Lyon en venant gagner deux fois à Gerland en septembre 2010 (1-0) lors du 100e derby puis le 30 mars dernier (2-1).
Si l'ASSE n'a pas plus battu l'OL dans son Chaudron depuis plus de vingt ans, c'est aussi parce que les deux clubs ont séjourné en Ligue 2, de 1983 à 1989 pour Lyon, et trois fois pour les Verts (1984-1986, 1996-1999, 2001-2004).
- Mesures de sécurité exceptionnelles -
"Lyon sera favori car ne jouer qu'une fois par semaine est un avantage", estime Christophe Galtier. "Il a fallu digérer la déception de jeudi et enchaîner rapidement est un bienfait", souligne-t-il.
De son côté, le président lyonnais Jean-Michel Aulas, maître pour piquer, parfois sévèrement, le voisin stéphanois, avait déjà anticipé en collant l'étiquette de favori sur les Verts dès samedi dernier "car ils joueront à domicile".
"Si on fait ce qu'il faut en terme d'intensité pour pousser dans ses retranchements l'équipe stéphanoise qui a joué jeudi, on peut envisager une fin heureuse mais ce sont des matches particuliers pour lesquels il est difficile de tirer un favori. C'est celui qui l'abordera le mieux et qui mettra le plus d'intensité qui risque de gagner. Cela se jouera sur peu de choses comme beaucoup des derniers derbies", reconnaît l'entraîneur Hubert Fournier dont la formation reste invaincue depuis dix matches.
Il pourra compter sur sept à huit joueurs formés à l'OL, rompus à cette rivalité dans les rangs juniors alors qu'à l'ASSE, seul Perrin est issu du centre de formation même si Jérémy Clément et Renaud Cohade ont joué à Lyon.
Enfin, si l'année dernière, les supporters lyonnais avait été interdits, 600 Lyonnais ont été autorisés à venir, cette fois-ci, ainsi que 150 VIP.
Les mesures de sécurité pour le derby sont cinq à six fois supérieures à un match classique à Saint-Etienne, avec hélicoptère, véhicules lanceurs d'eau, mobilisation de plusieurs escadrons de gendarmerie et compagnies de CRS pour contenir les éventuels mouvements de foules importants autour du stade.