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Budget, effectif, ambitions: tout sépare le Paris SG de Monaco, deux clubs un temps sur un pied d'égalité avant de s'engager dans des politiques diamétralement opposées.
. Budget: Paris inaccessible
Depuis son rachat par le Qatar en 2011, via le fonds d'investissement Qatar Sports Investments, le PSG a basculé dans une autre dimension et fait désormais partie des clubs les plus riches de la planète.
Les nouveaux propriétaires n'ont pas caché leur objectif à leur arrivée: briller en Ligue des champions et remporter à terme la plus prestigieuse des compétitions européennes. Et l'émirat gazier, pour qui cette installation à Paris s'inscrit dans le cadre d'une stratégie plus large de "soft power" et d'une quête d'image d'ici au Mondial-2022 organisé sur son sol, s'est donné les moyens de ses ambitions.
Selon une étude publiée en début d'année par le cabinet Deloitte, Paris arrive en 5e position des équipes les plus fortunées avec 472,2 millions d'euros de revenus en 2013-2014, derrière les mastodontes Real Madrid, Manchester United, Bayern Munich et FC Barcelone. Cette saison, son budget s'élèverait à environ 500 millions d'euros.
Signe de la réussite commerciale et marketing du projet qatari au bout de 4 ans, le PSG, grâce notamment à ses recettes, a vu ses sanctions au titre du fair-play financier (FPF) de l'UEFA levées en juillet.
A l'inverse, Monaco, acquis en 2011 par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, a effectué un virage à 180 degrés, un an après son retour en Ligue 1 en 2012. Terminés les dépenses fastueuses et les recrutements de stars (Falcao, James Rodriguez, Moutinho, Ricardo Carvalho , Toulalan, Kondogbia); place désormais à une politique moins bling-bling en raison des contraintes du FPF.
Monaco, au budget de 130 millions d'euros, a ainsi écopé d'une amende de trois millions d'euros par l'UEFA et ne peut inscrire que 22 joueurs (au lieu de 25) pour les compétitions continentales, même si d'un autre côté, il n'a plus à payer les 50 M EUR annuels réclamés par la Ligue concernant sa domiciliation fiscale.
Si le dernier parcours en Ligue des champions (quart de finale) lui a permis de gagner près de quarante-cinq millions d'euros, le club, dont les ressources liées au sponsoring, au marketing et à la billetterie sont faibles, doit vendre pour continuer de s'assurer un train de vie confortable. Car si Monaco sait attirer de nombreux joueurs, c'est parce que les salaires sont importants, même pour les jeunes, et que les étrangers bénéficient d'avantages fiscaux.
. Effectif: stars contre espoirs
Au vu de ses capacités financières démesurées, Paris est une sorte d'ovni en Ligue 1. Débarrassé des contraintes du FPF, il a dépensé près de 110 millions d'euros au mercato pour acheter 4 joueurs dont la superstar argentine Angel Di Maria, venue compléter un effectif hors-norme en France et qui compte déjà en son sein plusieurs vedettes internationales (Ibrahimovic, Thiago Silva, David Luiz, Cavani...).
Vendre en réalisant une plus-value, voilà au contraire l'objectif de Vadim Vasilyev, le vice-président. Cette saison, Monaco s'est séparé de Layvin Kurzawa, Geoffrey Kondogbia, Yannick Ferreira Carrasco, Nicolas Isimat-Mirin et Lucas Ocampos pour un total de 90 millions d'euros. D'autres dossiers sont toujours en cours dont le défenseur tunisien Aymen Abdennour, pour lequel le club veut 25 millions d'euros, et Lacina Traoré, venu de l'Anji Makhatchkala (RUS) en janvier 2014 pour 10 millions d'euros et qui possède un salaire royal.
En parallèle, Monaco ne provisionne pas. Le club a investi sur un nombre de jeunes joueurs exorbitant (Cavaleiro, A. Traoré, Lopes, Boschilia, Carrillo, Lemar, Bahlouli, Jean) pour plus de 70 millions d'euros. Sans compter une politique de prêts à grande échelle avec les arrivées de cinq éléments (Wallace, El Shaarawy, Pasalic, Helder Costa et Coentrao).
. Ambitions: C1 contre L1
Après trois titres de champion de France d'affilée et un quadruplé historique sur le plan national, Paris et les Qataris espèrent enfin briser leur plafond de verre en Ligue des champions et dépasser le stade des quarts de finale après trois échecs consécutifs.
Pour Monaco, la priorité va désormais au championnat après sa non-qualification en C1. "L'objectif n°1 est une place dans les trois premiers cette saison", avoue ainsi le défenseur Andrea Raggi. La Coupe d'Europe n'est plus qu'un moyen d'emmagasiner de l'expérience pour les jeunes de l'effectif et de s'offrir une belle exposition.