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Fort d'un effectif qui s'est encore étoffé avec la venue en défense de David Luiz et Serge Aurier, Laurent Blanc n'en sera pas moins confronté à un problème de riches avec un embouteillage de prétendants au milieu de terrain et la nécessité d'affiner l'association Ibrahimovic-Cavani.
A plus d'un titre, la saison d'après est souvent la plus compliquée pour un entraîneur. Surtout lorsqu'il faut conserver les titres acquis lors de la première, tout en ayant pour objectif d'en ramener d'autres.
Blanc, dont le contrat a été renouvelé jusqu'en 2016 début mai, une fois le 4e sacre de champion de France assuré, ne le sait que trop. La pression sera encore plus forte, car cette fois l'objectif principal sera de passer le cap des quarts de finale de la Ligue des champions sur lequel bute le club depuis deux ans.
Voilà pour les enjeux. Pour ce qui est du quotidien, "le président", loué pour sa capacité à avoir fait du PSG une équipe aussi efficace que plaisante à voir évoluer, quand son prédécesseur Carlo Ancelotti avait laissé sur leur faim supporteurs et amateurs de beau football, devra conserver ces vertus dont il a fait sa philosophie de jeu.
Si le message, dans lequel la notion de plaisir a son importance, est assez bien passé la saison dernière, notamment auprès d'un Ibrahimovic forcément sensible à la volonté de produire un jeu léché et porté vers l'avant, qu'en sera-t-il dès lors que tous ne pourront y prendre régulièrement une part active ?
Edinson Cavani a joué quasiment toute la saison sur le côté droit de l'attaque, Ibrahimovic étant indéboulonnable de l'axe. Au nom de l'équilibre collectif et tirant les bénéfices d'une animation offensive en 4-3-3 qui a porté ses fruits, Blanc est resté sourd aux requêtes de l'Uruguayen, recruté 64 millions d'euros et qui clamait vouloir évoluer dans sa position préférentielle.
Irréprochable dans son investissement, malgré la frustration de ne pas jouer où il le souhaitait, Cavani a pu finalement retrouver l'axe, lorsque Zlatan s'est blessé à une cuisse en avril. Mais il a échoué à faire oublier le Suédois au moment où ça comptait le plus, en quart de finale retour de la Ligue des champions à Chelsea, qui a éliminé Paris (2-0, aller 1-3).
- Di Maria, solution aux problèmes ? -
L'intersaison a toutefois vu Cavani à nouveau réclamer de jouer dans l'axe. S'il dit avoir entendu le voeu de son attaquant et n'exclut pas de mettre en place un ou plusieurs schémas tactique en ce sens, avec Ibra à ses côtés ou plus vraisemblablement en soutien, l'entraîneur parisien ne perd pas de vue sa "priorité, que l'équipe soit performante".
Autrement dit, si besoin, Cavani devra encore s'adapter, et ce d'autant plus que selon Blanc "il a une palette qui fait qu'il peut jouer plus qu'avant-centre".
Choisir ou ne pas choisir entre deux stars de ce calibre est un luxe dont rêveraient beaucoup d'entraîneurs, surtout lorsqu'on possède également Ezequiel Lavezzi et Lucas. Mais que dire du pléthorique bataillon des milieux de terrain ?
Outre les trois titulaires inamovibles de la saison passée Blaise Matuidi , Thiago Motta et Marco Verratti , y figurent également Yohan Cabaye et Javier Pastore , très performant depuis la reprise et dont Blanc affectionne la grande qualité technique, mais également le jeune Adrien Rabiot et Clément Chantôme, revenu de prêt de Toulouse.
La saison passée, le niveau d'excellence du trio Verratti-Motta-Matuidi était tel que ni Pastore, longtemps timoré, ni Cabaye, arrivé au mercato d'hiver, n'avaient les moyens de bousculer cette hiérarchie. Conserver un milieu à trois obligerait Blanc à faire des choix douloureux. Passer à quatre réduirait à peine la difficulté.
Une solution pour Laurent Blanc ? Qu'Angel Di Maria rejoigne Paris. Sur le plan du jeu, son apport serait indéniable et l'équation au milieu comme en attaque demeurerait la même. L'Argentin occuperait naturellement le côté gauche que ce soit dans le 4-3-3 ou même en 4-4-2 dans une position à peine reculée.
Surtout, sa venue coïnciderait avec un ou plusieurs départ (Lavezzi et/ou Pastore ?), en vertu du respect du fair-play financier de l'UEFA. Face à ses problèmes de riches, Blanc se féliciterait alors d'avoir des solutions de riches.