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Les jeunes Lyonnais ont fini par craquer dans la lutte pour le titre de champion de France désormais promis au PSG pour la troisième fois de suite, mais doivent faire un dernier effort pour consolider leur 2e place directement qualificative pour la Ligue des champions.
"On ne va pas parler du titre quand on vient d'en prendre trois", a lâché l'entraîneur de l'OL Hubert Fournier, après la lourde défaite à Caen (3-0) samedi.
"La déception vient surtout du fait que nous n'avons pas eu les épaules assez solides pour prétendre aller jusqu'au bout. Nous avons lâché prise sur un match où nous avons affiché beaucoup trop de suffisance, mais aussi d'insuffisances (...) dans plein de domaines", a-t-il souligné.
En outre, la victoire éclatante du PSG, la veille face à Guingamp (6-0), a certainement été perturbante, voire démobilisatrice.
"C'est peut-être une explication. Cela a pu jouer mentalement sur le groupe", a reconnu Fournier, arrivé l'été dernier de Reims et qui vit sa première expérience de course au titre en Ligue 1 en tant qu'entraîneur.
Ses joueurs, à l'image de Nabil Fekir, 21 ans, inexistant à Caen, mais qui compte seulement 43 matches de L1 à son actif, n'avaient sans doute pas non plus le vécu nécessaire pour supporter jusqu'au bout la pression liée à l'enjeu du titre.
Avec en moyenne huit titulaires formés au club, l'OL, 17e fin août, a été en tête dix journées de suite et huit fois deuxième depuis fin décembre. L'apprentissage de ces jeunes professionnels se fait en accéléré.
- Cohabitation des egos naissants -
L'usure physique de certains joueurs est peut-être aussi à considérer dans la baisse de régime de l'OL constatée depuis plusieurs semaines. Les Lyonnais, privés de coupe d'Europe dès la fin août, n'ont certes disputé pour l'essentiel qu'un match hebdomadaire cette saison, mais avec très souvent le même onze de base.
Ainsi, à Caen, Fekir a encore joué malgré des douleurs dorsales récurrentes alors que l'homme en forme de l'OL, Clinton Njie, victime d'une blessure musculaire, était forfait. Quant à Jordan Ferri, il subit une nette baisse de forme depuis janvier.
En défense, deux cadres étaient absents : Christophe Jallet, suspendu, et Milan Bisevac, indisponible depuis fin février après une opération à un genou.
Et samedi, davantage encore que contre Reims (4-2 le 26 avril) ou face à Evian/Thonon (2-0 le 2 mai), la qualité de jeu a été décevante. Probablement en raison d'une nouvelle répartition des rôles qui reste à améliorer.
"A nous d'afficher d'autres attitudes, un autre comportement contre Bordeaux (le 16 mai, ndlr) pour notre dernier match de la saison à Gerland", a d'ailleurs insisté Fournier.
Ce dernier doit maintenant parvenir à faire cohabiter les egos naissants de ses joueurs majeurs que le club assure vouloir conserver : Alexandre Lacazette et Fekir, sans oublier Clément Grenier, absent la majeure partie de la saison mais dont le retour semble altérer l'influence de Fekir.
Car si Lyon veut à nouveau jouer le titre la saison prochaine, en parallèle de la Ligue des champions, il devra parfaire l'alchimie entre tous ses talents sur la durée. Et bientôt dans un stade flambant neuf de 60.000 places.