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© AFP/Pascal Guyot
Jean Fernandez annonce sa démission du poste d'entraîneur de Montpellier, le 5 décembre 2013 à Montpellier
L'entraîneur de Montpellier (L1), Jean Fernandez, qui fait les frais du mauvais début de saison de son équipe, 17e de L1 deux ans après un premier titre de champion de France, a annoncé jeudi sa démission au lendemain d'une nouvelle défaite à domicile face à Lorient (2-0).
Arrivé à Montpellier en début de saison, Fernandez, 59 ans, 4e entraîneur à quitter son poste cette saison, avait succédé à René Girard qui avait conduit l'équipe héraultaise à la surprise générale au titre de champion de France lors de la saison 2011/2012.
"J'ai vu les joueurs et le président au sujet de ma décision d'arrêter. J'ai senti que je focalisais beaucoup de critiques sur ma personne. Dans l'intérêt du club et de l'équipe, il valait mieux arrêter", a déclaré Fernandez, lors d'une conférence de presse.
"Quand un entraîneur ne gagne pas, c'est toujours difficile. L'intérêt du club passe avant l'intérêt du coach, cela a toujours été ma philosophie", a-t-il ajouté.
"Il ne faut pas être têtu, ni obtus: quand on ne gagne pas les matchs et qu?à la moindre frappe on prend un but... Tout n?est pas que sur lui, mais c?est un tout qui fait que", a déclaré le président délégué Laurent Nicollin.
"Il y a deux électrons: le président délégué ou l?entraîneur. Pour l?instant, c?est l?entraîneur qui saute. On verra pour la suite", a-t-il ajouté.
Fernandez n'a remporté depuis août que deux victoires en Ligue 1 avec son équipe et reste sur sept matches sans victoire (dernière victoire le 6 octobre contre Lyon, 5-1). Il est le quatrième entraîneur de l'élite à quitter ses fonctions depuis le début de la saison, après Daniel Sanchez à Valenciennes, Eric Hély à Sochaux et l'Italien Fabrizio Ravanelli à Ajaccio.
L'entraîneur le plus expérimenté de la Ligue 1 (602 matchs) paie la mauvaise entame de saison de son équipe, intraitable lors des précédents exercices à domicile, mais qui affiche un bilan médiocre à La Mosson, avec deux victoires, cinq nuls et deux défaites.
Montpellier paie également son mauvais recrutement lors des deux dernières saisons, le départ de nombreux cadres (Giroud, Belhanda, Bédimo, Utaka, Estrada) et un difficile retour à l'ordinaire.
Courbis ou Antonetti ?
"Je regrette car il ne nous a pas manqué grand chose, notamment à domicile, a témoigné Fernandez. Le match de Guingamp (1-1) a été un tournant. Si on avait gagné ce match, on aurait pu enchaîner par un miellur match à Marseille".
Au lendemain de la défaite de Montpellier au stade Vélodrome (2-0) vendredi dernier lors de la 15e journée de L1, le président montpelliérain Louis Nicollin avait estimé avoir commis une erreur en recrutant Fernandez au printemps pour succéder à René Girard, qui entraîne désormais Lille, 2e de L1.
"Je ne lui en veux pas, c'est un mec bien, mais je pense que j'ai fait une connerie. C'est un peu léger. J'ai voulu écouter Pierre, Paul et Jacques et là, on n'est pas bien", avait déclaré M. Nicollin à propos de Fernandez.
Ancien joueur de Marseille et Bordeaux, "Jeannot" Fernandez a entraîné de nombreux clubs de Ligue 1, notamment Cannes, Nice, Marseille, Lille, Sochaux, Metz, Auxerre, et Nancy dont il avait déjà démissionné en cours de saison.
En attendant la nomination d'un nouvel entraîneur, Pascal Baills, entraîneur-adjoint de Jean Fernandez, assurera la transition, notamment lors de la rencontre à Toulouse dimanche.
Pour assurer la succession, Montpellier étudierait la possibilité d'engager Rolland Courbis ou Frédéric Antonetti, deux entraîneurs expérimentés et libres de tout contrat.