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La lutte devrait faire rage durant les sept journées restantes entre Lille (3e) et Saint-Etienne (4e avec 3 points de moins) pour la dernière place sur le podium de la Ligue 1, derrière le Paris SG et Monaco.
L'état de forme: avantage Saint-Etienne
A l'image de sa victoire réaliste dans le derby à Lyon (2-1), "Sainté" démontre qu'il lui faut actuellement peu d'occasions pour marquer. Qui plus est, ne voulant dépendre d'aucun système, Christophe Galtier s'appuie sur un effectif assez fourni au milieu pour adopter avec succès plusieurs tactiques, comme le 3-5-2 inédit de dimanche. En outre, les Verts peuvent compter sur un Erding redevenu buteur au bon moment (3 fois en 2 matches, 7 buts au total).
Depuis le début de l'année, le jeu lillois manque de liant et se distingue surtout par un gros déchet technique. "On est en difficulté en ce moment, on manque d'efficacité", reconnaît l'entraîneur René Girard. Même si les résultats sont meilleurs depuis février, Lille peine à se montrer dangereux et à maîtriser ses matches. Le manque d'efficacité offensive est flagrant avec un duo Kalou-Roux à la peine. La défense, certes guère épargnée par les blessures, est moins sûre qu'en début de saison à l'image du gardien Vincent Enyeama, qui n'est plus invincible.
L'état d'esprit: 50/50
Le Losc pourrait être fragilisé par la fracture qui se consomme actuellement avec le public, déçu de la mauvaise qualité de son jeu. Mais pour l'heure, ces critiques donnent plutôt un surplus de motivation aux joueurs et à Girard, qui n'a pas caché sa colère après la victoire contre Guingamp (1-0). "On est encore 3e, il est où le problème ? Je pense qu'en France beaucoup d'équipes aimeraient être à la 3e place". Et l'attaquant Nolan Roux d'assurer : "Même si beaucoup ne nous voient pas finir à cette place-là, nous on y croit. Les critiques nous motivent".
Les deux défaites de rang, à Lorient (1-0) et à un degré moindre à Paris (2-0), auraient pu éteindre l'espoir des Verts. Mais la victoire contre Sochaux (3-1) a démontré leur capacité à se remobiliser et celle dans le derby, après tant de frustrations (2 succès depuis 1993), a évacué le complexe d'infériorité face au rival lyonnais. "Gagner à Gerland dans un contexte européen, c'est très fort et nous pouvons continuer à rêver", assure le milieu Fabien Lemoine. "Nous ne lâcherons rien jusqu'au bout", promet Erding.
La dynamique: avantage Lille
Plusieurs fois menacé par Saint-Etienne après un mois de janvier calamiteux, Lille n'a jamais abandonné sa 3e place, sa solidité retrouvée compensant des prestations sans relief. Les Lillois, souvent très poussifs, ont même parfois été très chanceux contre Evian/Thonon (2-2), Ajaccio (3-2) ou Guingamp (1-0). Mais ils ont toujours limité la casse, au point de ne plus avoir perdu en championnat depuis le 2 février. "Il est donc hors de question de se relâcher", dit Girard.
Lyon battu et relégué à six longueurs dans la course au podium, les Verts peuvent se concentrer sur la chasse aux Lillois qui ont 3 points d'avance. Mais, en l'absence de Hamouma ou Corgnet blessés, les Verts ont parfois des difficultés à enchaîner les bonnes performances, surtout à l'extérieur. Ainsi, après avoir battu Monaco, ils ont perdu à Lorient puis à Paris. "Il faut confirmer cet exploit (à Lyon) face à Nice" prévient Galtier, conscient de cette carence.
Le calendrier: avantage Saint-Etienne
Les Verts n'ont désormais que des formations de seconde zone à affronter. Bien plus performants à domicile qu'à l'extérieur, ils recevront quatre fois (Nice, Rennes, Montpellier, Ajaccio). Tout de même vainqueurs à six reprises hors de leurs bases (contre sept défaites), ils iront à Reims, Evian/Thonon et Nantes.
Lille dispose d'un calendrier bien plus compliqué, avec quatre déplacements, délicats à Toulouse et Marseille, piégeux à Bastia et Lorient. Et les trois matches à domicile s'annoncent rudes avec le derby contre Valenciennes, qui joue sa peau en L1, un match contre l'imprévisible Bordeaux et le choc contre le PSG, qui sera probablement déjà champion, lors de l'avant-dernière journée.