Happy Birthday : |
© AFP/Jean-Sebastien Evrard
Les joueurs de Nantes célèbrent l'accession du club en Ligue 1 le 17 mai 2013
Attendu depuis quatre ans et obtenu de haute lutte le mois dernier, le retour en Ligue 1 du FC Nantes se corse avec la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) d'interdire lundi aux Canaris tout nouveau recrutement durant un an, en raison d'un transfert litigieux remontant à 2012.
Alors que l'octuple champion de France s'apprête à retrouver une élite qui s'est singulièrement musclée depuis sa relégation en 2009, avec les recrutements records de clubs comme le Paris SG et désormais Monaco, Nantes court le risque de devoir disputer le championnat avec un équipe de L2.
Le tribunal de Lausanne a annoncé lundi avoir confirmé une décision de la Fifa interdisant de recrutement le FC Nantes durant un an, dans l'affaire du transfert du Guinéen Ismaël Bangoura.
La Chambre de résolution des litiges de la Fifa a considéré que le FC Nantes avait incité fin janvier 2012 l'attaquant à rompre abusivement son contrat avec le club d'Al Nasr, à Dubaï, pendant une "période protégée".
Le 1er février, la Fifa avait notifié au club français une interdiction de recrutement pour une durée d'un an, et lui a enjoint de verser la somme de 4,5 millions d'euros à Al Nasr, solidairement avec Ismaël Bangoura. Ce dernier, en contrat avec Nantes jusqu'en juin 2014, a par ailleurs purgé quatre mois de suspension.
Les trois parties au dossier avaient fait appel, Nantes et Bangoura contestant la sanction et Al Nasr jugeant pour sa part le dédommagement insuffisant.
Mais le TAS a indiqué lundi que "les trois appels ont été rejetés" et que "la décision de la Chambre de résolution des litiges a été confirmée dans son intégralité".
"En conséquence, entre autres, le FC Nantes demeure interdit de recrutement pendant les deux prochaines périodes de transfert", à savoir les mercatos d'été et d'hiver, a précisé le TAS, indiquant que la sentence serait motivée "ultérieurement".
Franck Kita, directeur général du FC Nantes, a annoncé à l'AFP que le club allait "faire appel" par le biais du cabinet d'avocats Bär et Karrer. Il a 30 jours pour entreprendre la démarche.
"Le FC Nantes entend saisir dès que possible le Tribunal fédéral suisse, compétent en la matière, aux fins d'obtenir l'annulation de cette sentence et, dans un premier temps, la suspension de ses effets", a précisé le club sur son site internet.
Un tel appel n'aurait "pas d'effet suspensif automatique, ce sera au FC Nantes de le demander", a souligné le secrétaire général du TAS, Matthew Reeb, interrogé par l'AFP. Un effet suspensif n'est accordé que pour des "motifs limités, notamment de procédure, plus que pour des questions de fond", a-t-il précisé. La décision sur ce point intervient généralement dans les trois semaines.
Cette sentence complique les affaires de l'entraîneur Michel Der Zakarian, artisan de la remontée du FC Nantes, et qui souhaite recruter cinq ou six joueurs afin d'étoffer son effectif pour son retour dans l'élite.
En cas d'effet suspensif, le club, qui a notamment en vue l'attaquant sochalien Giovanni Sio, devrait pouvoir recruter en attente du jugement définitif. Dans le cas contraire, Nantes devra partir au feu avec son effectif actuel.
En tout état de cause, Der Zakarian devrait pouvoir prolonger l'attaquant togolais Serge Gakpé et le défenseur algérien Ahmed Madouni. Arrivés en fin de contrat, ceux-ci ne seraient pas considérés comme de "nouveaux" recrutés.