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Le Paris SG s'est installé provisoirement dans le fauteuil du leader de la Ligue 1, en dominant facilement Toulouse (3-1) avec notamment un doublé d'Adrien Rabiot, samedi au Parc des Princes lors de la 26e journée.
Le double champion de France n'a qu'un point d'avance sur Lyon, qui reçoit Nantes dimanche, et trois sur Marseille, en déplacement à Saint-Etienne. Mais cette position a tout de même une grosse portée symbolique pour le grandissime favori de la L1, qui avait jusqu'ici gâché toutes les occasions d'occuper les sommets du classement.
Quatre jours après le nul concédé face à Chelsea (1-1) en 8e de finale aller de Ligue des champions, Paris n'a pas spécialement brillé, mais il s'est placé à un rang beaucoup plus conforme à sa puissance financière et au statut de ses joueurs achetés à prix d'or.
C'était bien là l'essentiel pour Laurent Blanc : remettre les choses à l'endroit sur le plan national, alors que l'avenir européen du club de la capitale est loin d'être assuré, au grand dam des propriétaires qataris.
- La revanche de Rabiot -
"Cela faisait trois ou quatre fois qu'on avait la possibilité de prendre la première place et on n'y était pas arrivé. C'est peut-être un signe, une prise de conscience collective qu'il n'y a plus de points à perdre. Malgré quelques imperfections dans notre jeu, des matches à domicile mal négociés et la perte de quelques points avant et après la Ligue des champions, on est encore là et c'est très encourageant pour la suite", a réagi l'entraîneur parisien après la rencontre.
Timide et manquant particulièrement de dynamisme durant près d'une mi-temps, les Parisiens ont fait la différence sur deux actions de classe, toutes deux conclues par Rabiot, d'abord un enchaînement collectif à une touche de balle (27e) puis une inspiration de Javier Pastore (47e).
Une belle revanche pour le jeune milieu formé au club (19 ans), qui a finalement prolongé son contrat après un long bras de fer avec sa direction durant les six premiers mois de la saison. Souvent pris en grippe par le public, il est cette fois sorti sous une belle ovation.
"Je suis bien content pour Adrien, a commenté Blanc. Quand un de mes joueurs est attaqué, j'essaye toujours de le défendre. N'oublions pas que c'est un jeune joueur, à peine 20 ans, le futur du Paris SG."
- La renaissance de Thiago Silva -
Même si Wissam Ben Yedder a retrouvé le chemin de filets après plus de trois mois de disette pour réduire le score de la tête (50e), le PSG n'a cette fois pas vacillé, contrairement au scénario incroyable vécu il y a une semaine face à Caen (2-2) avec un match terminé à 9 contre 11 et deux points perdus dans les dernières minutes. Et c'est Thiago Silva, en bon capitaine, qui a douché définitivement les espoirs du Téfécé (73e).
Paris était pourtant très diminué avec quatre blessés (Lucas, Thiago Motta, Yohan Cabaye , Serge Aurier) et deux suspendus (David Luiz, Marco Verratti ) et Laurent Blanc avait révélé vendredi n'avoir que 13 joueurs professionnels sous la main. Mais la victoire était primordiale dans la course au titre et le PSG a donc fait le nécessaire pour s'éviter un dénouement fâcheux et un 11e nul en championnat, qui aurait été une aubaine de plus pour le duo Lyon-Marseille.
Zlatan Ibrahimovic , sur un tir enroulé (55e), puis Edinson Cavani (57e) et Lucas Digne (75e), de la tête, ont ainsi manqué d'un rien de corser l'addition.
Le retour en grande forme de Thiago Silva constitue l'autre bonne nouvelle pour Paris. Impérial dans les duels, propre techniquement, le défenseur brésilien, dont les fans du Parc ont scandé le nom à plusieurs reprises, semble avoir évacué la grosse déception du Mondial-2014 à la maison et enchaîne les prestations de classe.
"Thiago Silva n'est pas un jeune joueur, ce n'est pas un enfant. On sait ce qu'il est capable de faire. La Coupe du monde au Brésil a été une déception à digérer, mais douter de son potentiel était une injustice et il fallait l'aider plutôt que de l'enfoncer. Il est en train de redevenir le joueur qu'il était", s'est réjoui Blanc.
Une renaissance qui arrive au meilleur moment pour le PSG, à l'image de ce succès.