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Vainqueur à Caen (2-0) après une vilaine série de trois matches nuls d'affilée, le Paris SG s'est donné un peu d'élan avant d'affronter Toulouse samedi, et surtout Barcelone mardi en Ligue des Champions.
Si le premier bilan ne sera fait qu'après ce match contre les Catalans, l'équipe de Laurent Blanc a tout de même donné des signes encourageants en Normandie, même si les problèmes physiques et l'efficacité restent des points d'interrogation.
. Enfin vainqueur à l'extérieur
Les Parisiens n'ont pas caché leur soulagement à l'issue du match. Ce premier succès à l'extérieur après quatre refus d'obstacle toutes compétitions confondues (nuls contre Reims, Evian, Rennes et l'Ajax Amsterdam) fait du bien, même s'il n'est qu'une étape.
"On ne voulait pas tomber dans le très dur. Maintenant il faut enchaîner. Paris est en progrès mais ce n'est qu'un match. Vous avez tendance à enflammer, dans les deux sens", a expliqué Blaise Matuidi aux journalistes.
Laurent Blanc , lui, ne se mouillait pas trop, laissant à la presse le soin de juger la valeur de ce succès: "C'est une victoire, je vous laisse juger si elle est rassurante ou pas".
Elle replace en tous cas le PSG tout près du premier rang, à la deuxième place, trois points derrière l'OM.
. Innovation tactique
Le succès à D'Ornano a été marqué par un changement de système tactique, une rareté chez Blanc.
En choisissant Pastore plutôt que Matuidi et en le plaçant presque en N.10 en retrait de Cavani, l'ancien sélectionneur des Bleus a troqué son 4-3-3 contre un 4-2-3-1.
En inversant la pointe de son triangle du milieu, Blanc a permis à son équipe de jouer un peu plus haut, un peu plus vite aussi avec un Pastore inspiré dans le jeu vers l'avant.
Le système a aussi le mérite de retirer certaines responsabilités à un Thiago Motta encore apparu assez loin de sa meilleure forme.
Moins efficace en deuxième période, cette innovation survivra-t-elle au retour d'Ibrahimovic?
"Avec Cavani il y a un peu plus de profondeur. Avec Ibra, on a plus de contrôle dans la possession de balle. Il faut savoir jouer avec les deux", a simplement répondu Maxwell.
Mercredi, les choix de Blanc ont aussi fait un malheureux, Matuidi, à nouveau laissé sur le banc au coup d'envoi.
"Les matches s'enchaînent et ceux qui ont joué ont été très bons. On respecte les choix de l'entraîneur, ça ne me perturbe pas du tout", a affirmé le milieu des Bleus.
. Encore des points négatifs:
"Ce qui me plaît un peu moins, c'est qu'on a quand même subi quelques occasions, notamment la tête de Duhamel au deuxième poteau, qui à ce moment là aurait pu remettre Caen dans le match", a lâché Blanc.
Sirigu a en effet encore été trop mis en danger, surtout face à un promu aux forces offensives limitées. Adeoti (36), Duhamel (48) ou Bazile (53) ont ainsi fait passer de vrais frissons, que les Parisiens doivent chasser.
De l'autre côté, Cavani a encore manqué une occasion de prouver pleinement que sa volonté de jouer dans l'axe était légitime.
L'Uruguayen a eu des occasions et n'a pas manqué son match. Mais il n'a pas marqué, au risque d'accréditer par l'absurde l'idée qu'il est meilleur sur le côté.
Autre souci, même s'il y a du mieux, le physique. "Nous ne sommes pas au top, ça s'est vu encore en deuxième mi-temps où on a un petit peu plus pioché qu'en première", a reconnu Blanc.
Le cas le plus préoccupant reste celui de Motta, dont les progrès dans ce domaine sont assez lents.
Et puis il y a les blessures. Sorti en se tenant la cuisse après une tentative de talonnade, Lavezzi en a probablement pour un mois d'absence. Après les blessures de Thiago Silva et Ibrahimovic, le bilan est lourd pour Blanc.