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© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant du PSG Edinson Cavani
lors du match de Ligue des champions contre Arsenal, le 13 septembre 2016 au Parc des Princes
Le PSG, très décevant en L1 et frustré en Ligue des champions, doit impérativement retrouver le chemin du succès vendredi à Caen, pour la 5e journée, sous peine de voir la pression sérieusement s'intensifier autour de son entraîneur Unai Emery, qui a encore écarté Hatem Ben Arfa .
Inflexible, Emery a de nouveau décidé de ne pas emmener en Normandie Ben Arfa, quatre jours après l'avoir déjà privé de l'entame de C1 contre Arsenal (1-1). Ce choix fort était d'ordre sportif selon l'entraîneur qui avait argué mardi soir que "les meilleurs qui devaient jouer étaient là".
En trois jours, le Basque n'a vraisemblablement pas changé d'avis sur son joueur, qui ne sera d'ailleurs pas le seul absent de taille, puisque Serge Aurier (cheville) et Layvin Kurzawa (cuisse) sont eux forfait sur blessures.
Or, pour le technicien espagnol, ce déplacement à Caen est "très, très important", après la contre-performance face aux Gunners. Ce nul a beau receler des motifs d'espoirs dans le contenu, la litanie des mauvais résultats (3 rencontres sans victoire, toutes compétitions confondues) et la 7e place en L1 font tâche pour le richissime club parisien et n'en finissent pas d'interroger sur le nouveau cycle enclenché avec l'arrivée d'Emery et les départs de Laurent Blanc et de la superstar Zlatan Ibrahimovic .
- Frustration, espoir, colère -
A D'Ornano, il s'agira donc de ne surtout plus laisser de points en route, alors que le calendrier va rester dense avec la venue de Dijon mardi, le déplacement à Toulouse trois jours plus tard, un autre à Ludogorets en C1 le 28 septembre et enfin la réception de Bordeaux le 1er octobre.
© AFP/FRANCK FIFE
Unai Emery interpelle l'arbitre Viktor Kassai lors du PSG-Arsenal de Ligue des champions disputé au Parc des Princes, le 13 septembre 2016
Face à ce contexte tendu, un sans faute est requis pour que le PSG rebascule dans la sérénité et qu'Emery gagne un peu de répit. Dans le cas contraire, il y aura le feu à la maison et l'Espagnol sera forcément sur la sellette.
Depuis une semaine, l'ancien coach du FC Séville est passé par tous les sentiments. Et outre la mise à l'écart de Ben Arfa, il a pris d'autres décisions fortes pour le match face aux Gunners, en titularisant Grzegorz Krychowiak plutôt que Thiago Motta, et en intronisant Alphonse Areola dans les cages aux dépens Kevin Trapp. Entre les deux gardiens, la
Autant de choix qui se sont avérés les bons et ont donné de l'épaisseur à son costume de coach. Mais Edinson Cavani , par sa maladresse chronique devant le but (on pourrait également pointer du doigt Angel Di Maria), l'a privé d'une victoire de prestige qui aurait retourné pas mal de sceptiques. De fait, Emery est aujourd'hui partagé entre frustration, espoir et colère.
- "Je veux une équipe plus agressive" -
"Quand on ne gagne pas, je ne suis pas content. J?aime que les joueurs soient énervés comme moi, qu?ils fassent leur autocritique et qu?ils soient plus motivés et compétitifs. Après une défaite ou un nul, je veux des joueurs énervés", a-t-il dit jeudi en conférence de presse.
Voilà pour le message adressé à son équipe, qui devra selon lui être animée de ce sentiment pour combler la fatigue à la fois nerveuse et physique, 72 heures après avoir beaucoup donné contre Arsenal. "Trois jours de récupération, c'est un peu juste pour quelques joueurs", a cependant concédé Emery, qui devrait voir Thiago Silva et Maxwell enchaîner après leur rentrée face aux Gunners.
L'Espagnol souhaite logiquement capitaliser sur les enseignements positifs de la rencontre face à Arsenal, la plus aboutie de la saison et celle qui a enfin laissé entrevoir le style de jeu qu'il tente de mettre en place. "Je veux une équipe plus agressive, car elle se créera des occasions. On l'a fait contre Arsenal. Je crois au travail et à la confiance. Or la confiance c'est tout", a-t-il dit.
L'agressivité, le travail, les occasions étaient pourtant bien du côté de Cavani et des Parisiens mardi. N'a manqué qu'un peu de confiance que le PSG espère reconquérir à Caen.