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Le PSG, sûr de sa force, a fait dimanche un très grand pas vers un deuxième titre consécutif de champion de France en battant au Parc des Princes son vieux rival marseillais (2-0), pour qui cette 27e journée aura à l'inverse été désastreuse.
Monaco ayant été battu samedi à Saint-Etienne, ce sont désormais huit points d'avance que comptent les joueurs de Laurent Blanc en tête de la L1. Et l'écart semble rédhibitoire pour l'ASM, qui ne fera sans doute pas le plein et qui doit se demander où Paris pourrait bien égarer son avance.
Battu pour la sixième fois consécutive au Parc des Princes, l'OM a en revanche passé un sale week-end. Les Marseillais ont expliqué cette semaine qu'ils n'avaient rien à perdre mais ce n'était pas tout à fait vrai. Lille et Saint-Etienne ont gagné et Marseille reste bloqué à la 5e place, à six points du podium et à cinq des Verts.
Dimanche, le succès parisien a attendu la deuxième période mais il n'a jamais vraiment fait de doute, malgré la courageuse première période de l'OM.
A la 50e minute, Maxwell a d'abord profité d'un caviar d'Ibrahimovic pour ouvrir le score. Puis à la 79e minute, Cavani a fêté son retour après un mois d'absence en trompant Mandanda d'une tête somptueuse sur un service sans contrôle de Van der Wiel.
Auparavant, avec l'ensemble de ses éléments offensifs alignés dès le coup d'envoi, l'OM avait pris sur le papier des allures de conquérants. Mais pour tenir le 0-0 jusqu'à la pause, Marseille a surtout mis de l'engagement, pour ne pas dire la semelle.
L'affaire aurait même pu être réglée beaucoup plus vite par les Parisiens, par exemple dès la 7e minute quand Lavezzi a trouvé le moyen de rater le but après avoir éliminé Mandanda. Pour prix de sa grande maladresse, l'Argentin a eu droit à une belle soufflante d'Ibrahimovic, qui vit dans un monde où on ne rate pas ce genre d'occasion.
- Le rush de Lucas -
Paris est surtout passé tout près du but de l'année sur une cavalcade de rêve de Lucas, parti de ses 30 mètres. Cinq Marseillais en comptant Mandanda ont pris au passage un grand coup de vent mais Fanni est revenu in extremis sauver son camp (14e).
En plus de cette action, le jeune Brésilien a réussi une quantité insensée de dribbles qui en ont fait, de loin, le Parisien le plus dangereux du premier acte, Ibrahimovic se contentant d'une tête à côté (44e).
Côté marseillais, le 4-2-3-1 des rares phases offensives laissait illico la place à une ligne défensive de six dès la perte de balle et Gignac et surtout Thauvin, invisible, ont passé une soirée compliquée. Valbuena s'est lui signalé par une bonne frappe enroulée sortie par Sirigu (25e).
Mais en deuxième période, il n'y a plus rien eu ou presque du côté de l'OM, un peu fatigué, un peu résigné et surtout beaucoup moins fort qu'une équipe qui avait tout de même sur son banc de touche le joueur le plus cher de l'histoire de la L1 (Cavani, entré à la 70e), des internationaux français, argentin et brésilien (Cabaye, Pastore et Marquinhos) et deux des plus sûrs espoirs du football français (Digne et Rabiot).
Finaliste de la Coupe de la Ligue, quasi quart-finaliste de la Ligue des champions après avoir démoli Leverkusen en Allemagne (4-0) et avec un horizon dégagé vers un deuxième titre consécutif en L1, ce PSG de début mars a fière allure.
Et à part tomber contre le Bayern Munich ou le Real Madrid en quart de finale de la C1, on ne voit pas bien ce qui pourrait lui arriver de mal.