Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
Zlatan Ibrahimovic
avec le PSG contre l'Olympiakos en Ligue des champions, le 27 novembre 2013 au Parc des Princes
Le Paris Saint-Germain reçoit Lyon dimanche soir en match-vedette de la 15e journée de L1 et le symbole d'une passation de pouvoirs est là, entre un PSG leader incontestable en Championnat et qui brille en Ligue des champions, et l'OL, équipe-phare des années 2000.
Le PSG version Qatar est devenu champion de France la saison passée et avait été éliminé avec les honneurs en quart de finale de la Ligue des champions par le Barça (2-2; 1-1, les Catalans passant au bénéfice des buts à l'extérieur).
Cette saison, la bande à Zlatan caracole en tête de la L1 (elle restera leader dimanche soir quoi qu'il en soit) et vient de se qualifier pour les 8e de finale de la C1 mercredi soir.
L'équipe de Laurent Blanc a appris sous sa houlette à éviter les coups de mou subis autrefois sous Carlo Ancelotti , qui voyait sa formation trébucher en championnat après un match européen. Les hommes du capitaine Thiago Silva sont les seuls invaincus en L1 cette saison, et cette invincibilité dure même depuis 35 rencontres toutes compétitions confondues (à deux matches du record du club établi lors de la saison 1993-94).
Une telle domination sur le sol français et cette capacité à honorer ses rendez-vous européens ne vous rappellent rien ? Si, Lyon, évidemment, sept fois champion de France consécutivement entre 2002 et 2008, représentant valeureux des couleurs françaises en Ligue des champions (demi-finaliste en 2010).
Record de points à battre
Aujourd'hui, l'OL vit une période de vaches maigres, avec une cure d'austérité qui l'a contraint à se séparer de ses joueurs à hauts salaires et à miser sur son centre de formation. Tout l'opposé du club de la capitale qui a recruté grâce aux fonds illimités d'un Qatar assis sur une poche de gaz qui lui assure sa prospérité.
Lyon avait établi un record de points (84) dans l'histoire de la L1 au terme de la saison 2005-06, depuis l'instauration de la victoire à 3 points dans un championnat à 20 clubs d'élite. L'an dernier, le PSG avait terminé à un point de ce record.
Au soir de la 14e journée de la saison 2005-06, Lyon avait 36 unités. Le PSG en a 34 aujourd'hui. Les Parisiens pourront-ils battre ce record ?
Le titre leur paraît promis en tout cas. Monaco ressemble à la première ébauche du PSG en 2011-12 quand le changement de dimension, avec l'arrivée d'un nouvel investisseur fortuné (le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev dans le cas de l'ASM), avait été dur à digérer, les Parisiens finissant deuxièmes à trois points de la surprise Montpellier.
"Coeur du jeu"
La grande force du Lyon des années 2005-07 entraîné par Gérard Houllier était la maîtrise du jeu au milieu de terrain. C'est un peu de cela que parle Blanc lorsqu'il insiste avec son expression "le coeur du jeu".
© AFP/Philippe Merle
Yoann Gourcuff
avec Lyon contre Valenciennes en Ligue 1, le 23 novembre 2013 au stade de Gerland
Aujourd'hui, le PSG est dans la peau du Lyon des années 2000: le trophée à accrocher sur un tableau de chasse. "Les équipes sont très motivées pour nous rencontrer", admet d'ailleurs Blanc.
Et l'OL dans tout ça ? L'équipe de Jean-Michel Aulas n'a plus que l'Europa League pour égayer ses milieux de semaine. Gonalons et ses camarades viennent d'ailleurs de se qualifier pour les 16e de finale de l'épreuve. En championnat, ils sont loin du podium et à 15 points du PSG.
Mais comme le dit Blanc, "ils vont venir à Paris sans aucune pression, et c?est dans ces moments-là qu?une équipe réalise le meilleur match possible".
Ce que confirme son homologue lyonnais Rémi Garde: "Nous n'y allons pas la fleur au fusil. Les 35 adversaires précédents du PSG se sont cassé les dents. Nous rêvons d'être la première équipe à les faire chuter". Et les Lyonnais n'ont perdu aucun match toutes compétitions confondues en novembre (3 victoires, 2 nuls).