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En battant l'OM dimanche, le Paris SG a repris la tête du championnat et vise toujours la passe de quatre, entre les trois compétitions nationales et la Ligue des Champions. S'il peut s'appuyer sur sa qualité technique et quelques valeurs sûres, le club de la capitale risque tout de même de beaucoup souffrir des absences.
. Certitudes et hasard
"C'était un match très important pour nous, il vaut six points. C'est (...) un match très, très décisif pour la fin de saison. Gagner quatre titres ? J'y crois, on va essayer."
Satisfait et fier de ses joueurs, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi a tout de même vite rappelé les objectifs.
Pour aller au bout de son pari, le club de la capitale misera avant tout sur sa maîtrise technique et tactique supérieure, qu'a volontiers reconnue Marcelo Bielsa, modèle de fair-play, après la partie.
Il peut aussi compter sur quelques valeurs sûres, notamment au sein d'une arrière-garde qui, paradoxalement, prend tout de même un peu trop de buts (30 en 31 matches, 5e défense de L1).
Thiago Silva et Maxwell ont ainsi encore été parmi les meilleurs. Marquinhos, battu par Gignac sur l'ouverture du score mais ensuite buteur, est lui en passe d'égaler un record.
Avec 32 matches disputés cette saison sans connaître la défaite, il n'est plus qu'à une longueur des 33 matches de George Weah en 1993-94. Personne n'a jamais fait mieux au PSG.
Et puis quand la maîtrise ne suffit pas, il y a la réussite: un csc de Morel pour le 3-2 et surtout l'improbable lucarne trouvée du droit par Matuidi pour l'égalisation.
Le milieu de terrain des Bleus ne fait pourtant pas partie de ces joueurs dont on peut dire qu'ils ont les deux pieds. Il a inscrit 20 buts dans sa carrière en L1, celui du Vélodrome est le premier du droit.
"Honnêtement, moi-même je ne sais pas ce qui s'est passé", a-t-il admis dans un éclat de rire.
"Il avait travaillé cette semaine pour marquer et on l'avait un peu chambré, parce qu'il n'avait pas eu une réussite totale", a de son côté raconté Laurent Blanc .
. Inquiétudes et déceptions
Le bilan du dimanche provençal des Parisiens est forcément positif, mais il y a quand même quelques points noirs.
Les buts ont été inscrits par des éléments défensifs et par l'adversaire et l'attaque parisienne a globalement failli.
Accueilli au Vélodrome par une gracieuse banderole rédigée en suédois ("Zlatan, la seule chose de merde dans ce pays, c'est toi"), Ibrahimovic a pesé sur le résultat avec le coup franc qui amène le but de Marquinhos et en poussant Morel au csc.
Mais son apport dans le jeu a été extrêmement faible et son état de forme réel reste assez mystérieux.
Cavani a fait pire. Blanc a justifié son remplacement à l'heure de jeu par une alerte physique mais la prestation de l'Uruguayen, pourtant furieux de sortir, aurait été un autre argument valable.
Mais la vraie mauvaise nouvelle est que l'effectif parisien, pas si étoffé, commence à vraiment souffrir du calendrier surchargé.
A peine revenu de blessure, David Luiz a de nouveau dû sortir pour un problème à la cuisse alors que Motta a quitté le terrain en se touchant les ischio-jambiers.
"Ce sont des problèmes musculaires, ce qui n'est pas très rassurant", a lâché Blanc avant un nouveau couplet sur le calendrier.
Car après Marseille, le PSG doit enchaîner avec la demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne mercredi et la finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia samedi. Ensuite, il faudra sans doute se passer d'Ibrahimovic pendant quelques matches lors des compétitions nationales pour cause de suspension.
Et pour affronter Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions le 15 avril, Blanc sera privé d'Ibrahimovic et Verratti, suspendus, et peut-être de David Luiz et Motta. Cela fait beaucoup, cela pourrait faire trop.